26.02.2013 Views

résumés des cours et travaux - Collège de France

résumés des cours et travaux - Collège de France

résumés des cours et travaux - Collège de France

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

GÉNÉTIQUE ET PHYSIOLOGIE CELLULAIRE 231<br />

noyau cochléaire opposé forme la région présynatique <strong><strong>de</strong>s</strong> calices <strong>de</strong> Held. Les<br />

neurones du NMCT qui forment la post-synapse, sont <strong><strong>de</strong>s</strong> neurones inhibiteurs<br />

glycinergiques, <strong>et</strong> se proj<strong>et</strong>tent sur divers noyaux du COS.<br />

Les axones <strong><strong>de</strong>s</strong> neurones du noyau cochléaire <strong>et</strong> du COS se proj<strong>et</strong>tent<br />

principalement vers le colliculus inférieur en formant un faisceau <strong>de</strong> fibres que l’on<br />

appelle le lemnisque latéral. Il existe aussi <strong><strong>de</strong>s</strong> noyaux du lemnisque latéral qui sont<br />

situés à l’intérieur du faisceau <strong><strong>de</strong>s</strong> fibres du lemnisque, <strong>et</strong> reçoivent <strong><strong>de</strong>s</strong> afférences<br />

du noyau cochléaire <strong>et</strong> du complexe olivaire. Le noyau du lemnisque latéral<br />

comporte <strong>de</strong>ux zones, une zone dorsale <strong>et</strong> une zone ventrale.<br />

Le mésencéphale auditif se compose du colliculus inférieur. Il comporte quatre<br />

noyaux : central, dorsomédian, latéral, <strong>et</strong> dorsal. C’est un carrefour <strong>de</strong> voies<br />

auditives ascendantes <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>cendantes. Le noyau central a une structure lamellaire,<br />

<strong>et</strong> ne reçoit que <strong><strong>de</strong>s</strong> afférences provenant <strong><strong>de</strong>s</strong> centres auditifs inférieurs. Il est le<br />

siège d’une tonotopie stricte <strong>et</strong> comporte <strong><strong>de</strong>s</strong> cartes <strong>de</strong> représentation <strong>de</strong> plusieurs<br />

paramètres <strong>de</strong> la stimulation sonore, comme une carte <strong><strong>de</strong>s</strong> latences, une carte <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

courbes d’accord (« carte <strong><strong>de</strong>s</strong> Q 10dB »), une carte <strong>de</strong> résolution temporelle, une<br />

carte <strong>de</strong> localisation spatiale… De nombreux facteurs indépendants du système<br />

auditif modulent l’activité électrique du colliculus inférieur : stimuli visuels <strong>et</strong><br />

tactiles par exemple.<br />

Localisation <strong>de</strong> la source sonore<br />

Pour terminer, quelques éléments introductifs au <strong>cours</strong> <strong>de</strong> l’année suivante sur<br />

la localisation <strong>de</strong> la source sonore ont été présentés. La capacité <strong>de</strong> localiser la<br />

source sonore, parce qu’elle perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> localiser proies <strong>et</strong> prédateurs, contribue bien<br />

évi<strong>de</strong>mment à la survie <strong><strong>de</strong>s</strong> animaux entendants. Orienter le pavillon <strong>de</strong> l’oreille<br />

ou tourner la tête pour déceler au mieux la localisation d’une proie, par exemple,<br />

perm<strong>et</strong> d’élaborer une stratégie d’attaque sans être vu.<br />

La vague sonore, produite par une source externe, est diffractée par son interaction<br />

avec le pavillon <strong>de</strong> l’oreille <strong>et</strong> l’ensemble <strong>de</strong> la tête. Ce sont les caractéristiques<br />

temporelles <strong>et</strong> d’intensité du son ainsi diffracté qui vont fournir les substrats <strong>de</strong> la<br />

localisation <strong>de</strong> la source sonore. Dans leur <strong><strong>de</strong>s</strong>cription, désormais classique, <strong>de</strong> la<br />

localisation <strong>de</strong> la source sonore en champ libre chez l’homme, Stevens <strong>et</strong> Newman,<br />

en 1936 (Stevens <strong>et</strong> Newman, 1936), observèrent que l’homme localisait au mieux<br />

la source sonore dans le plan horizontal pour <strong><strong>de</strong>s</strong> fréquences du son, soit inférieures<br />

à 1 kHz, soit supérieures à 5 kHz. Ceci suggérait l’existence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mécanismes<br />

distincts <strong>de</strong> localisation <strong>de</strong> la source sonore dans le plan horizontal, l’un pour les<br />

basses fréquences, <strong>et</strong> l’autre pour les hautes fréquences.<br />

C<strong>et</strong>te dichotomie faisait écho à la théorie, dite théorie duplex, <strong>de</strong> l’écoute<br />

binaurale, proposée par Lord Rayleigh en 1907 (Strutt, 1907), <strong>et</strong> dont les premiers<br />

éléments avaient été apportés par Thomson en 1882. Selon Rayleigh, la tête peut<br />

créer une ombre acoustique pour l’oreille la plus distante <strong>de</strong> la source sonore, <strong>de</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!