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résumés des cours et travaux - Collège de France

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800 MANFRED KROPP<br />

Participations aux Congrès<br />

Symposium : Frühe Islamgeschichte und <strong>de</strong>r Koran /Early History of Islam<br />

and the Koran. 13.-16. März 2008, Otzenhausen. (Inaarah. 1.). Intervention<br />

« Äthiopische Arabesken im Koran : afro-asiatische Perlen auf Band gereiht, einzeln<br />

o<strong>de</strong>r zu Paaren, diffus verteilt o<strong>de</strong>r an Glanzpunkten konzentriert » (sous presse).<br />

Noms barbares 2, le 18 juin 2008. Séminaire-colloque organisé par le professeur<br />

Michel Tardieu en partenariat avec l’ANR, le CNRS <strong>et</strong> l’EPHE. Intervention<br />

« Noms magiques d’Ethiopie ». Publication en préparation. Résumé :<br />

La magie éthiopienne est représentée, la plupart du temps, par <strong><strong>de</strong>s</strong> talismans<br />

protecteurs (contre maladies <strong>et</strong> malheurs <strong>de</strong> toute sorte), il s’agit donc d’une magie<br />

« blanche », bien que <strong><strong>de</strong>s</strong> exemples <strong>de</strong> magie « noire » soient attestés. Il s’agit, en<br />

général, <strong>de</strong> rouleaux en cuir portés sur le corps ou bien suspendus aux murs <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

maisons. L’obj<strong>et</strong> magique est fait par un magicien <strong>de</strong> profession, généralement un<br />

dabtara, sorte <strong>de</strong> l<strong>et</strong>tré <strong>et</strong> érudit <strong>de</strong> l’église éthiopienne, qui n’est cependant pas<br />

prêtre. A côté <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>voirs comme poète <strong>de</strong> poésie religieuse <strong>et</strong> comme chantre<br />

<strong>et</strong> danseur dans la liturgie, il utilise sa connaissance <strong>de</strong> l’écriture <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> textes sacrés<br />

pour composer les textes magiques <strong><strong>de</strong>s</strong> rouleaux protecteurs <strong>et</strong> d’autres.<br />

Le nom propre joue un rôle éminent dans la culture éthiopienne <strong>et</strong> dans les<br />

croyances populaires, jusqu’au point que le nom se confon<strong>de</strong> avec la personne.<br />

Celui qui le détient a le pouvoir sur la personne. De même, les magiciens éthiopiens<br />

sont toujours à la recherche du vrai <strong>et</strong> puissant nom <strong>de</strong> Dieu, <strong><strong>de</strong>s</strong> anges, mais aussi<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> démons <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> esprits méchants <strong>et</strong> malfaisants. On trouve, dans les textes, toute<br />

sorte <strong>de</strong> noms arbitrairement créés par la fantaisie. Une autre catégorie est formée<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> noms parlants, tirés <strong>de</strong> diverses langues parlées, par exemple « celui qui frappe<br />

à midi », « celui qui frappe dans l’ombre » pour désigner certaines maladies. Mais<br />

la source la plus riche <strong>et</strong> la plus exploitée pour la création <strong><strong>de</strong>s</strong> noms magiques <strong>et</strong><br />

barbares sont <strong><strong>de</strong>s</strong> mots <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> textes en langues étrangères, transcrits en écriture<br />

éthiopienne, naturellement. C’est d’abord la Bible qui offre nombre <strong><strong>de</strong>s</strong> mots <strong>et</strong><br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> noms ; viennent ensuite les autres textes liturgiques <strong>et</strong> théologiques ; enfin, il<br />

ne faut pas oublier <strong><strong>de</strong>s</strong> traductions <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> adaptations <strong>de</strong> traités magiques, surtout<br />

<strong>de</strong>puis l’arabe.<br />

Voilà trois exemples typiques :<br />

– certains éléments <strong>de</strong> base (lis, pis, el, ahi, dahi, <strong>et</strong>c.) sont à ajouter aux mots ou<br />

bien à répéter librement pour former <strong><strong>de</strong>s</strong> termes nouveaux ; l’élément confère un<br />

sens général (guérison d’une certaine maladie ; partie <strong>de</strong> l’édifice d’une église, <strong>et</strong>c.) ;<br />

– le carré sator <strong>de</strong>vient sador arador danat a<strong>de</strong>ra rodas <strong>et</strong> est interprété comme<br />

les noms <strong><strong>de</strong>s</strong> clous <strong>de</strong> la sainte croix.<br />

– melos, mot tout à fait artificiel, qui n’a rien à voir avec le grec melos, <strong>et</strong> est,<br />

peut-être, le nom <strong>de</strong> Salomon lu à l’envers, figure dans beaucoup <strong>de</strong> textes<br />

magiques. On lui donne une signification arbitraire mais constante dans la

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