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LA SCIENCE ARABE

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86 TÂBIT B. QURRA § 15<br />

4) On doit à Tâbit b. Qurra des traductions d'Apollonios (dont les livres V—VII<br />

des Conica nous sont restés uniquement dans cette version arabe, revisée d'ailleurs<br />

par Abû al-Fath al-Isfahânî, voir § 21), d'<br />

Archimedes, d'Eutokios, d'Eukleides, de<br />

Theodosios, etc. De ses nombreux écrits originaux nous avons quelques traductions<br />

modernes; E. Wiedemann, Die Schrift ûber den Qarastûn, Bibl. Math., XII, 1912,<br />

p. 21, donne une traduction allemande de cet écrit concernant la statique mécanique<br />

et la théorie de la balance. Cet ouvrage, qui, par ses traductions latines médiévales,<br />

exerça une influence extraordinaire, soulève un problème à propos du nom<br />

Qarastûn, ou mieux, peut-être, Qarastiyûn; on est d'accord sur sa signification de<br />

balance, mais on discute sur l'origine de ce terme. Certains y voient la dérivation<br />

de Xoqiotîcdv, un nom propre, peut-être celui du technicien ayant découvert ou<br />

décrit le premier une sorte spéciale de balance. Voir à ce propos les observations<br />

de Hermann Diels. en appendice à l'article de Eilhard Wiedemann, Ober Tâbit ben<br />

Qurra, sein Leben und Wirken, Sitz.-ber d. phys.-med. Soz. z. Erlangen, LU—LUI,<br />

1920/1, p. 189. Dans le même volume, p. 141, Ferd. Buchner donne le texte d'une<br />

traduction latine médiévale de cet ouvrage, qui, d'ailleurs, ne correspond pas toutà-fait<br />

exactement au texte arabe connu. Dans le même annuaire d'Erlangen sont<br />

publiés par Suter ses travaux sur la mesure de la parabole et du paraboloïde<br />

(XLVIII, 1918, p. 65 et 186). Wiedemann et J. Frank ont publié l'écrit sur la<br />

construction des lignes d'ombre dans les horloges solaires (Kgl. Danske vidensk.<br />

selsk. 1922); Bjôrnbo (Erlangen, 1924), dans une traduction latine médiévale,<br />

celui concernant les transversales; et enfin Cari Schoy (Isis, VIII, 1926, p. 35)<br />

la traduction du travail d'Archimedes sur l'heptagone régulier. Tout récemment<br />

Karl Garbers (Quellen zur Geschichte der Mathematik, Band IV, Berlin, 1936)<br />

a publié (texte et traduction allemande) Ein Werk Tâbit b. Qurra's ûber ebene<br />

Sonnenuhren (Kitâb fî âlât al-sâcât allatî tusammâ ruhâmât).<br />

Tâbit b. Qurra soumit à une révision soigneuse la traduction des Eléments<br />

d'Eukleides faite par Ishâq b. Hunayn. Cette traduction, comme l'écrit Mlle Claire<br />

Baudoux (voir Archeion, XIX, 1937, p. 70), bien qu'encore inédite, est la plus<br />

importante et la plus intéressante des traductions orientales des Eléments et peut<br />

servir, dans certains passages, à rétablir le texte (quelquefois incertain) de<br />

l'ouvrage original grec. Or, Claire Baudoux (voir l'article cité) va publier pro<br />

chainement ce texte arabe ainsi que les diverses traductions, toutes inédites, qui<br />

en dérivent, à savoir: 1°, la traduction latine de Gherardo di Cremona; 2°, la<br />

traduction latine anonyme du ms. Brugensis 529; 3°, la version hébraïque de<br />

Moses Ibn Tibbon; 4°, une version persane qui concorde tantôt avec la traduction<br />

plus littérale d'Ishâq-Tâbit, tantôt avec cÉle plus libre d'al-Haggâg. En outre elle<br />

publiera aussi, 6°, une version syriaque du premier livre, certainement antérieure<br />

aux traductions arabes et probablement utilisée par celles-ci; et enfin; 7°, les<br />

fragments existants d'une version arménienne.<br />

Il est intéressant de faire remarquer que Tabit b. Qurra corrigea aussi la<br />

traduction qu'Ishâq b. Hunayn avait faite d'un ouvrage qui joua un certain rôle<br />

dans la science arabe et ensuite dans la science latine médiévale. Il s'agit du Livre<br />

d'Aristûtûlîs sur les plantes, tafsîr (explication, élaboration, commentaire) de<br />

Nîqûlâûs, constitué de deux maqâlât et dont le manuscrit existant à Bibliothèque<br />

Yeni Garni d'Istanbul, a été retrouvé et étudié il y a quelques années. Voir à ce<br />

Plantis"<br />

propos l'intéressant article Sur le „de d'Aristote-Nicolas, à propos d'un<br />

manuscrit arabe de Constantinople du P. M. Bouyges S.J., formant le septième<br />

numéro d'une suite de Notes sur les philosophes arabes connus des latins au<br />

moyen-âge, publiées dans les Mélanges de l'Université Saint Joseph de Beyrouth,<br />

1922—24. Cet écrit arabe est important, entre autres, parce qu'il nous confirme, sans<br />

doute possible, maintenant, que Nikolaos Damaskenos, un grec qui passa la plu<br />

part de sa vie (de 37 à 4 av. J.-C.) à la cour du roi Hérode, fit une élaboration d'un<br />

traité certainement pseudo-aristotélicien sur les plantes. On ne connaît pas l'origi-

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