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LA SCIENCE ARABE

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§ 23 MÉDECINS 121<br />

Du point de vue de la pharmacologie et de la chimie pratique, une<br />

importance tout-à-fait spéciale revient à Abû Mansûr Muwaffaq b. êAIî<br />

al-Harawî, un médecin qui fleurit à Harât à l'époque du prince sâmânide<br />

al-Mansûr I (961—976). Il est, de plus, digne d'attention parce que son<br />

traité est le plus ancien ouvrage en prose persane moderne. Dans son<br />

Kitâb al-abnîya can haqâHq al-adwîya (livre de la fondation des vraies<br />

[propriétés] des remèdes, d'après le titre arabe de son ouvrage) s), Abu<br />

Mansûr décrit soigneusement 585 remèdes différents, non seulement en<br />

puisant à des sources persanes, hindoues, syriaques et grecques, mais<br />

encore en faisant appel a son expérience personnelle.<br />

La cour brillante des Fâtimides et le développement donné par eux au<br />

pays de Misr, favorisèrent la floraison d'une médecine égyptienne, due<br />

d'ailleurs en grande partie à des savants venant du dehors. Ainsi Abû<br />

êAbd Allah Muhammad b. Ahmad b. Sacîd al-Tamîmî al-Muqaddisî,<br />

originaire de Jérusalem, vivait en Egypte vers la fin du Xe siècle; il<br />

s'occupa surtout de matière médicale9). Un autre savant, vivant lui<br />

aussi au Misr à peu près vers la même époque est Ahmad b. Muhammad<br />

b. Yahyâ al-Baladî,<br />

connu par un Kitâb tadbîr al-habâlâ wa-al-atfâl<br />

(livre du régime des femmes enceintes et des bébés);<br />

son œuvre est<br />

d'ailleurs complètement inédite. En Egypte nous rencontrons aussi<br />

Mâsawayh al-Mardînî, le Mesue iunior des Occidentaux. Il était cirâ-<br />

quien, mais, après un séjour à Bagdad,<br />

Egypte à la cour du calife al-Hâkim,<br />

ce chrétien jacobite se rendit en<br />

et mourut au Caire en 1015 à l'âge<br />

de 90 ans environ 10). Il devint une autorité en pharmacologie;<br />

dent on l'appela plus tard, „pharmacopeorum<br />

evangelista"<br />

en Occi<br />

La fréquence des maladies des yeux en Egypte, a toujours déterminé<br />

dans ce pays la floraison de remarquables ophtalmologistes. Déjà dans<br />

l'antiquité,<br />

nous rencontrons les noms d'Antyllos et de Demosthenes<br />

Philalethes. De même pour l'époque dont nous nous occupons, Abû<br />

al-Qâsim êAmmâr b. êAIî al-Mawsilî, le Canamusali des latins, lui aussi<br />

originaire du êlrâq, mais florissant à Misr à la cour d'al-Hâkim, fut un<br />

des plus grands oculistes du monde arabe11). Il eut comme émule dans<br />

sa spécialité un autre êirâquien, êAIî b. êîsâ,<br />

nom de Jesu Haly, qu'on dit,<br />

connu en Occident sous le<br />

mais sans raisons bien probantes, avoir<br />

été chrétien. La Tadkirat al-kahhâlîn (mémorandum des oculistes) 12)<br />

de ce dernier eut une très grande diffusion et fut bientôt traduite en latin<br />

et en hébreu. Un autre médecin égyptien bien connu est Abû al-Hasan<br />

êAIî Ibn Ridwân b. êAIî b. Ôacfar al-Misrî (environ 998—1061), dont<br />

le commentaire à YArs parva de Galenos, traduit en latin par Gherardo

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