LA SCIENCE ARABE
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196 MAIMONIDES § 42<br />
Tibbon et à Zerahiah Hen, et une latine, De venenis, par Armengaud. Deux<br />
traductions modernes ont été faites sur la version hébraïque: L. M. Rabbinowicz,<br />
Traité des poisons de Maïmonide, Paris, 1865 (nouvelle reproduction photo<br />
mécanique, Paris, 1935), et M. Steinschneider, Gifte und ihre Heilung von Moses<br />
Maimonides, Virchows Archiv, LVII, 1873.<br />
Maqâla fî tadbîr al-sihha (discours sur le régime de la santé), composé par ordre<br />
du sultan al-Malik. Cet ouvrage, un des plus connus parmi ceux de notre auteur,<br />
est divisé en quatre parties. Il fut traduit en hébreu en 1290 par Moses Ibn Tibbon<br />
et en latin, en 1290, par Armengaud. Le texte arabe, accompagné d'une traduction<br />
allemande et d'un commentaire, a été publié par Kroner dans Janus, XXVII, XXVIII<br />
XXIX, 1924, 1925 et 1926.<br />
Maqâla fî al-bayân al-a^râd (discours sur l'explication des symptômes). C'est<br />
le dernier des ouvrages de Maimonides, écrit, celui-là aussi, pour le sultan al-Afdâl.<br />
Il existe une traduction latine médiévale anonyme. H. Kroner a publié le texte<br />
arabe, accompagné d'une traduction allemande et d'un commentaire, dans Janus,<br />
p. 12.<br />
XXXII, 1928,<br />
Nous possédons enfin le Sarh asmâ? al-cuqqâr (explication des noms des drogues),<br />
dont on a tout dernièrement découvert un manuscrit. Celui-ci est de la main même<br />
du célèbre Ibn al-Baytâr. Cet ouvrage donne, en 406 courts chapitres, le nom et<br />
la description des différentes drogues. Max Meyerhof va bientôt publier ce dernier<br />
traité.<br />
Quelques autres petits écrits médicaux sont souvent attribués à Maimonides;<br />
mais leur authenticité est plus que douteuse.<br />
6) Maimonides s'occupa questions de, astronomiques, en commentant des livres de<br />
différents astronomes ou en traitant occasionellement de ces questions dans quel<br />
ques-uns de ses ouvrages. Nous rappellerons uniquement la lettre qu'il écrivit en<br />
1194 aux rabbins de Marseille, parce qu'il y<br />
condamne explicitement l'astrologie.<br />
Voir à ce propos, Alexander Marx, The correspondence between the rabbis of<br />
southern France and Maimonides about astrology, Hebrew University Collège<br />
Annual, III, 1926, où se trouve aussi le texte (hébreu) de la lettre, ainsi que celui<br />
de celle que les rabbins lui avaient écrite.<br />
Quant aux ouvrages philosophiques de Maimonides, je me borne à citer le plus<br />
connu et en même temps le plus important. Il s'agit de sa Dalâlat al-hâ?irîn (guide<br />
que les ennemis du philosophe appelaient Dalâlat (perdition). Dans<br />
des perplexes),<br />
ce travail Maimonides cherche à concilier la théologie juive avec l'aristotélisme<br />
musulman; il y soutient, en particulier, que l'acquisition de la science est une des<br />
formes les plus hautes de la religion.jCet écrit fut traduit en hébreu vers 1204<br />
par Samuel Ibn Tibbon, qui put, pour cl travail, bénéficier des conseils de l'auteur<br />
même. Ensuite au cours du XlIIe siècle, on doit signaler une autre traduction<br />
hébraïque par al-Hârizî, qui, paraît-il, a servi de base à une version latine. Cette der<br />
nière corrigée par Agostino Giustiniani, fut publiée à Paris en 1520. On possède en<br />
outre de nombreuses éditions hébraïques de cet ouvrage; entre autres Berlin,<br />
1925, avec plusieurs anciens commentaires hébreux. Parmi les éditions arabes, je me<br />
borne à signaler celle faite en caractère hébraïques et accompagnée d'une tra<br />
duction française, par Salomon Munk: Guide des égarés, 3 vol., Paris 1856—1866.<br />
Une traduction allemande par Adolf Weiss, Fûhrer des Unschlûssigen en trois<br />
volumes a paru à Leipzig, 1923—24.<br />
Parmi les écrits rabbiniques de Maimonides il convient de mentionner spéciale<br />
ment le Kitâb al-sirâg (livre de la lampe) et le Misneh Torah (répétition de la loi),<br />
classification et codification complètes de toutes les lois mosaïques et rabbiniques.<br />
7) En terminant ce bref aperçu sur l'œuvre de Maimonides, il ne faut pas oublier<br />
de citer le nom d'Abû al-Haggag Yûsuf b. Yahyâ b. Ishâq al-Sabtî, connu géné<br />
ralement sous le nom d'Ibn cAqnîn, qui fut son disciple favori et qui aida le maître<br />
dans plusieurs de ses travaux.