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LA SCIENCE ARABE

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62 SIGNIFICATION DU MOT IMÂM § 9<br />

directement, soit par l'intermédiaire du syriaque) et cela à partir du milieu<br />

du Ville siècle. En même temps, à travers l'îrân et grâce à des savants<br />

iraniens, les arabes prenaient contact avec l'ancien savoir persan et avec<br />

celui de l'Inde. C'est de ces transmissions que nous nous occuperons dans<br />

les paragraphes suivants, pour aborder ensuite l'étude du développement<br />

autochtone de la science arabe,<br />

en commençant par celle de l'Orient.<br />

1) Voir en particulier les mémoires cités dans la note 3 du paragraphe précédent.<br />

Remarquable est aussi l'étude d'ensemble, Julius Ruska, Arabische Alchemie,<br />

Archeion, XIV, 1932, p. 425—<br />

435, reproduction du rapport que l'auteur envoya<br />

de l'Académie inter<br />

à la quatrième réunion annuelle (.Paris, 13—16 mai 1932)<br />

nationale d'histoire des sciences; la question gébérienne y est tout particulièrement<br />

envisagée. A noter aussi, Paul Kraus, Studien zu Jâbir ibn Hayyan (I. Das<br />

Wissenschaftsgebàude der Jâbirschriften. II. Die Jâbir-Legende), Isis, XV, 1931,<br />

p. 1—30. Aussi J. Ruska, Quelques problèmes de littérature alchimiste, Annales<br />

Guébhard-Séverine VII, 1931,<br />

p. 156.<br />

2) Imâm, dans l'arabe préislâmique signifiait simplement le conducteur de cara<br />

vane, le guide. Lorsque se constitua la société musulmane ce mot, tout en conservant<br />

aussi sa signification primitive, désigna tout d'abord la personne qui, se tenant<br />

à la tête des fidèles rangés pour la prière rituelle, accomplissait les mouvements,<br />

aussitôt imités par les autres, qui devaient accompagner chaque rakca. Le calife<br />

étant de droit celui qui conduisait la prière et, symboliquement, celle de tous les<br />

musulmans, le terme d'imâm en arriva à désigner celui qui présidait en même temps<br />

à la vie religieuse et aux destinées pratiques du corps social dont il était le chef.<br />

D'ailleurs ce titre d'imâm était conservé à ceux qui exerçaient une action directive,<br />

par exemple, comme nous l'avons vu (cf. § 7, n. 3), aux quatre a'imma, fondateurs<br />

des quatre écoles de jurisprudence, ou même à des savants remarquables, comme<br />

nous allons le rencontrer dans le titre de quelques ouvrages que nous aurons<br />

l'occasion de citer. Ce n'est que chez les sMtes que ce terme prit une acception<br />

particulière, désignant des personnes qui, d'une certaine façon, participaient d'une<br />

puissance divine, existant congénitalement en eux. Nous ne voulons d'ailleurs pas<br />

faire l'histoire complète de^ significations de ce mot, et ce que nous disons ici dans<br />

cette note et plus loin dans le texte doit suffire à ceux qui s'intéressent, en premier<br />

lieu, à l'histoire de la science arabe. *<br />

3) Les six premiers noms des douze a'wima concordent avec ceux de la secte<br />

rivale des sept a'imma (voir plus loin) et se continuent dans la lignée d'al-Husayn<br />

jusqu'à al-Hasan al-cAskarî al-Zakî, le onzième imâm. Le douzième, Muhammad<br />

b. al-Hasan est disparu; il est l'imâm caché, et il apparaîtra de nouveau comme<br />

mahdî. Cette secte, à partir de 1502, forme la religion d'état de l'îrân. Mais il y<br />

a eu plusieurs variantes dans la liste et dans les croyances qui s'y rattachent. Une<br />

secte, par exemple, croit que c'est le onzième imâm qui n'est pas mort et elle attend<br />

son retour. Il convient de donner ici un tableau de la descendance de cAlî. Cela<br />

ne servira pas seulement à éclaircir la question des sept et celle des douze a'imma,<br />

mais aussi celles de la (prétendue) généalogie des Fâtimides, des aïeux du géo<br />

graphe al-Idrîsî, et de maintes autres questions. Il va sans dire que quelques-unes<br />

de ces généalogies sont contestées par certaines sectes, et que tout le monde n'est<br />

pas d'accord sur la succession des aDimma indiquée ici, qui est celle qu'on peut<br />

dire officielle. Nous avons donné les numéros de 1 à 7 et de 1 à 12 aux person<br />

nages reconnus comme aDimma par les deux principales sectes §îcîtes. Remar<br />

quons encore que les Safawîdes, qui firent des croyances de la secte des douze<br />

a'imma la religion officielle de l'îrân, prétendent descendre de Mûsâ al-Kâzim.

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