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LA SCIENCE ARABE

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App. I, §<br />

1858,<br />

1 IBN AL-HATÎB 265<br />

1859. Le père Cheikho parle de cet écrit comme d'„un ouvrage encyclopédique<br />

d'une grande valeur, constituant un recueil de sentences philosophiques originales,<br />

d'anecdotes plaisantes et de récits intéressants, qui témoignent, auprès des gens<br />

d'une grande sagacité et d'un goût parfait de la part de leur<br />

à l'esprit cultivé,<br />

compilateur."<br />

Nous croyons un peu exagérées toutes ces louanges. En effet, sur<br />

tout du point de vue scientifique, abondent les récits puérils ou extravagants.<br />

Néanmoins on y trouve quelques pages intéressantes, comme par exemple la<br />

description de certaines pratiques ou techniques, ou, dans la longue partie con<br />

cernant les animaux, qui dérive presque totalement d'al-Damîrî, la description des<br />

vers à soie.<br />

9) Son Irsâd al-qâsid ilâ asnâ al-maqâsid (la direction du recherchant les plus<br />

hautes questions) est un sommaire encyclopédique de 60 sciences. Il a été publié<br />

par Sprenger dans la „Bibliotheca<br />

Indica"<br />

On possède de cet auteur aussi d'autres traités, parmi lesquels un d'ophtalmo<br />

logie (kasf al-gayn fî ahwâl al-cayn), un de médecine domestique (gunyat al-labîb),<br />

un sur l'application de la saignée (nihâyat al-qasd) et un sur les pierres précieuses<br />

(nuhab al-dahâHr).<br />

Après al-Akfânî c'est encore en Egypte que nous rencontrons le dernier traité<br />

scientifique d'ophtalmologie dans un ouvrage composé dans la deuxième moitié<br />

du XI Ve siècle par Sadaqa b. Ibrâhîm al-Sâdilî.<br />

10) Ce savant, qui prit une part très active aux événements politiques du royaume<br />

de Granada, et qu'on trouve ainsi, tantôt occupant la charge de premier ministre,<br />

tantôt en prison et tantôt en exil, nous est connu surtout par la biographie enthou<br />

siaste que lui a consacrée al-Maqqarî (voir plus loin au § 3). Ibn al-Hatîb était<br />

d'ailleurs un savant encyclopédique, dont les écrits concernent surtout l'histoire.<br />

II composa ainsi plusieurs histoires des califes d'Orient, d'Espagne et d'Afrique<br />

(par exemple al-hulal al-marqûma, al-lamha al-badrîya fî al-dawla al-nasriya,<br />

etc.), une grande et volumineuse histoire de Granada (al-ihâta fî ta?rih Garnâta)<br />

où l'on trouve les biographies des hommes célèbres de cette ville, parmi lesquels il<br />

n'avait d'ailleurs pas oublié de se mettre. On a de lui aussi des relations de voyages,<br />

des descriptions de villes espagnoles, où il ne néglige jamais de parler des savants<br />

qu'il a rencontré, des bibliothèques qu'il a visitées. Quant à la médecine, Max<br />

Neuburger (Geschichte der Medizin, II, p. 225) le cite comme un écrivain médical<br />

très sérieux ayant composé un traité général sur ce sujet et plusieurs écrits spéciaux,<br />

concernant la peste, la préparation de la thériaque, le maintien de la santé dans<br />

les différentes saisons, le développement du foetus, etc.<br />

Nous conservons à peu près un tiers de ses 60 ouvrages (voir Francisco Pons<br />

Boigues, Ensayo biobibliogrâfico, sobre les historiadores aràbigo-<br />

y geôgrafos<br />

espaholes N. 294, Madrid, 1898). De ceux-ci on possède quelques éditions partielles<br />

et insuffisantes. Je cite un abrégé partiel de l'histoire de Granada (très fautif),<br />

2 vol. Cairo, 1319 h.; le Raqm al-hulal fî nazm al-duwal, Tunis, 1316 h.; et enfin<br />

le discours sur la peste noire de 1348/9, Al-maqâla manfacat al-sâ0il can al-marad<br />

al-hâ^il, édité et traduit par M. J. Mùller dans les Sitzungsberichte der Bayerischen<br />

Akademie der Wissenschaften, 1863.<br />

Tout récemment le texte arabe du al-lamhat al-badrîya fî al-dawlat al-nasrîya<br />

a été publié par Muhibb al-dîn al-Hatîb, Cairo, 1347 h.<br />

Voir aussi Melchor M. Antufia, El poligrafo granadino Abenetjatib en la Real<br />

biblioteca del Escortai, Estudio bibliogrdfico, Escorial, 1926.<br />

Nous avons vu ci-dessus qu'Ibn al-Hatîb a écrit un traité sur la peste de 1348.<br />

Nous possédons deux autres traités arabes contemporains sur cette épidémie. L'un<br />

est de Abû cAbd Allah b. cAli al-Lahmî al-Sakûrî, auteur d'un opuscule sur la dy<br />

senterie; l'autre d'Abû Ûacfar Ahmad b. CA1Î b. Muhammad b. cAlî Ibn Hâtima<br />

d'Almeria (voir sur celui-ci l'étude de Taha Dinânah, Arch. f. Gesch. d. Medizin,<br />

XIX, 1927, p. 27—81). Ibn Hâtima, ami et correspondant d'Ibn al-Hatîb, écrivit son

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