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LA SCIENCE ARABE

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§ 15 QUSTA B. LÛQÂ —<br />

AL-FARGÂNÎ<br />

87<br />

nal grec de cet ouvrage, qui fut traduit de l'arabe en latin par Alfred of Sarashel,<br />

et jouit, sous cette forme, d'une large diffusion; il fut en effet connu de Roger<br />

Bacon, qui se moque de son latin barbare, de Vincent de Beauvais qui l'utilise<br />

dans sa grande encyclopédie, et d'Albertus Magnus qui s'en servit dans la com<br />

position de ses sept Libri de vegetalibus et plantis. Il est curieux de noter que<br />

cette traduction latine servit pour la rédaction d'un nouveau texte grec.<br />

Notons encore que nous trouvons déjà chez Jâbit b. Qurra l'hypothèse de la<br />

trépidation (voir § 11, n. 6) qui devait servir à expliquer certaines divergences entre<br />

des mesures faites par les grecs et celles faites par les arabes. Cette hypothèse, qui<br />

admettait une sorte d'oscillation périodique dans la précession des équinoxes,<br />

exerça une influence considérable dans la formation de plusieurs cosmogonies pré-<br />

copernicaines.<br />

Nous devons enfin à Tâbit b. Qurra une al-dahîra fî cilm al-tibb (le trésor sur<br />

la médecine), traitant surtout de thérapeutique. Cet ouvrage, composé pour son<br />

fils Sinân, a été édité par G. Sobhy, Cairo, 1928. Une analyse par M. Meyerhof se<br />

trouve en Isis, XIV, 1930, p. 55—76.<br />

5) Nous lui devons en outre des traductions de Diophantos, de Theodosios,<br />

d'Autolykos, de Hypsikles, d'Aristarchos. Les Mécaniques de Héron, qui nous<br />

ont été conservées uniquement en arabe (sauf quelques fragments en grec), ont<br />

été publiées en français par le baron Bernard Carra de Vaux, Paris, 1893 (dans<br />

le Journal Asiatique et à part)<br />

et ensuite en arabe avec traduction allemande par<br />

L. Nix, Leipzig, 1900, dans la collection des ouvrages de Héron (vol II). Un<br />

fut traduit<br />

ouvrage attribué à Qustâ b. Lûqâ, sur l'usage de l'astrolabe sphérique,<br />

en latin par Stephanus Arnaldus, De spera solida, et se trouve en traduction<br />

castillane (Libro de la fayçon deïï espéra e de sus figuras e de sus huebras di<br />

Cozta el Sabio) dans les Libros del saber de astronomia (voir § 59).<br />

6) Nous avons en traduction latine le Liber Hameti de proportione et proportio-<br />

nalitate et le Liber de arcubus similibus, traduits par Gherardo di Cremona et le<br />

Liber centum verborum ptolomei cum commento haly, dû probablement à Platone<br />

di Tivoli. Le premier ouvrage a exercé une influence notable sur l'œuvre de Leo<br />

nardo Pisano et sur celle de Jordanus Nemorarius (voir l'index des noms).<br />

Un auteur jusqu'ici presque inconnu, vivant avant la publication du Fihrist, est<br />

Ahmad b. cUmar al-Karâbîsî. E. Bessel-Hagen et O. Spiess ont récemment publié<br />

et traduit son Kitâb misâhat al-halaq (Buch ûber die Ausmessung der Ringe),<br />

Studien z. Gesch. d. Math., I, 1931, p. 502—<br />

540, et Sal. Gandz l'a ensuite soumis<br />

à une étude soigneuse, ibid. II, 1932, p. 98.<br />

7) Il existe de son ouvrage de nombreuses traductions médiévales en latin<br />

j (Johannes Hispalensis, Gherardo di Cremona) et en hébreu (Yacob Anatoli). C'est<br />

ainsi que son influence se fait sentir aussi sur Dante Alighieri. Par contre il n'y<br />

a pas de traduction moderne, l'édition de Jacob Golius (Amsterdam, 1669), en<br />

arabe et en latin, ne pouvant pas être considérée comme telle. Celle-ci était<br />

d'ailleurs pourvue d'un abondant commentaire. La traduction de Johannes fut im<br />

primée à Ferrara 1493, Nûrnberg 1537, Paris 1546. De la traduction hébraïque<br />

du livre d'al-Fargânî une version latine fut publiée à Frankfurt a. M., 1590, par<br />

Jakob Christmann.<br />

Al-Fargânî accepta la théorie de la trépidation; celle-ci, par contre ne fut admise<br />

ni par al-Battânî, dont nous allons parler tout-à-1'heure, ni par Ibn Yûnus<br />

(voir § 21). Les mesures données par al-Fargânî pour les distances des planètes<br />

et pour les dimensions de celles-ci furent acceptées presque sans modifications<br />

jusqu'à Copernicus. On peut le voir par la table que nous donnons ci-dessous; elle<br />

représente les distances maxima des planètes (les distances minima sont égales aux<br />

distances maxima des planètes immédiatement inférieures) selon trois auteurs<br />

arabes:

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