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LA SCIENCE ARABE

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§11 LES PREMIERS TRADUCTEURS 69<br />

médecine, tels que: Tîyûfîl b. Tûmâ (Theophilos d'Edessa) (m. 785),<br />

maronite, astrologue d'al-Mahdî, troisième calife êabbâside, et traducteur<br />

en syriaque d'un ouvrage de Galenos; ôirgîs b. Ôibrîl Ibn Bahtyaàuc<br />

(m. 771) i), nestorien de l'école de Ôundî-sâpûr, attaché temps<br />

à la cour d'al-Mansûr, et le représentant le plus ancien d'une série de<br />

médecins bien connus appartenant à la même famille, et dont le petit<br />

fils, Ôibrîl Ibn Bahtyasûc (m. 828/9) est le membre le plus célèbre; Abû<br />

Yahyâ al-Batrîq (m. vers 800) un des premiers traducteurs 2) employés<br />

par al-Mansûr, ainsi que son fils Abû Zakarîyâ Yahyâ ibn al-Batrîq.<br />

On rapporte que ce dernier connaissait aussi le latin, chose assez rare<br />

chez les arabes. Quoi qu'il en soit sur ce point, il est en tout cas l'auteur<br />

de nombreuses traductions de médecins et de philosophes grecs 3) ; il<br />

paraît aussi qu'on lui doive la version arabe du Sirr al-asrâr (appelé<br />

par les latins du moyen-âge, Sécréta [au lieu de secret um] secretorum),<br />

un des livres les plus curieux du moyen-âge et que celui-ci attribua à<br />

Aristoteles. Il s'agit d'un mélange de contes de folklore et de superstitions,<br />

encombrés de règles diététiques et d'observations physiognomiques.<br />

Il existe plusieurs rédactions arabes de cet ouvrage et de nombreuses<br />

élaborations en des langues vulgaires d'Europe4).<br />

D'autres savants sont des iraniens, comme probablement Yacqûb b.<br />

Târiq (m. vers 796), ou Muhammad b. Ibrâhîm al-Fazârî (m. vers 800),<br />

dont le père (m. vers 777) était astronome et aurait écrit un poème<br />

astrologique et aussi, le premier parmi les musulmans, fabriqué des<br />

astrolabes. Les deux savants que nous avons mentionnés, ont eu surtout<br />

des rapports scientifiques avec l'Inde, ayant connu une partie des<br />

Siddhânta (ouvrages astronomiques dont la partie la plus importante<br />

peut se placer vers le Ve . siècle) 5) Le<br />

premier, Yacqûb,<br />

la préparation de certaines tables; le deuxième, al-Fazârî,<br />

s'en servit dans<br />

reçut du calife<br />

al-Mansûr l'ordre de traduire du sanscrit en arabe l'important ouvrage<br />

astronomique 5bis) .<br />

De cette même époque, semble-t-il,<br />

est un ouvrage qui présente de<br />

l'intérêt aussi bien pour la minéralogie que pour l'histoire des supers<br />

titions. Il s'agit d'un écrit qui, au moyen-âge,<br />

eut une très grande<br />

renommée sous le titre de Lapidarium Aristotelis 6). Il s'agit d'un mélange<br />

d'éléments grecs et iraniens, qu'on peut faire remonter, paraît-il,<br />

texte original syriaque. *<br />

à un<br />

1) On prétend qu'il a été le premier à traduire en arabe, sur l'ordre du calife, des<br />

ouvrages médicaux; mais tout ce qu'on peut dire, c'est qu'il a été un des premiers.<br />

2) Il aurait traduit des ouvrages de Galenos et de Hippokrates, ainsi que l'Opus<br />

quadripartitum de Ptolemaios.

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