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LA SCIENCE ARABE

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16 <strong>LA</strong> science égyptienne Intr. § 7—8<br />

En laissant de côté certains foyers secondaires de civilisation,<br />

on peut<br />

dire qu'à l'aube de l'histoire, deux ou même trois millénaires avant notre<br />

ère, deux grands centres de culture scientifique s'étaient formés, l'un dans<br />

la vallée du Nil, l'autre dans celle du bas Euphrate et du bas Tigre. Il y<br />

a peu de temps encore que, du point de vue de la science, on connaissait<br />

bien peu de choses concernant ces anciennes civilisations. Actuellement,<br />

les découvertes se multiplient de jour en jour, et le déchiffrement de textes<br />

hiéroglyphiques ou cunéiformes nous apporte chaque année des renseigne<br />

ments nouveaux.<br />

A l'aide des dernières découvertes on peut,<br />

sur des bases tout-à-fait<br />

sûres, affirmer ce qui suit:<br />

Soit en Egypte, soit en Mésopotamie, de très grands progrès furent<br />

réalisés dans les différentes techniques touchant la vie pratique, par<br />

exemple dans la navigation, la métallurgie, l'industrie textile, la poterie<br />

et la céramique, la fabrication d'objets recouverts de vitrifications ou<br />

d'émail puis du verre lui-même, l'agriculture et l'aménagement de canaux<br />

d'irrigation, etc. etc. Cela n'exclut pas que d'autres peuples avoisinants,<br />

comme les hittites, les égéens, les phéniciens, les hébreux, etc.,<br />

aient pu<br />

faire eux aussi des découvertes dans le domaine pratique, et que celles-ci<br />

aient été apprises par leurs voisins. Mais en général nous devons la<br />

plupart de ces découvertes ou au moins leur utilisation courante aux<br />

égyptiens et aux babyloniens (nous employons ce dernier terme, qui<br />

bien qu'un peu impropre est d'usage courant,<br />

pour désigner l'ensemble<br />

des peuples qui dans la haute antiquité contribuèrent à la civilisation<br />

mésopotamienne: sumériens, araméens, assyriens, etc.). La contribution<br />

de ces deux peuples ne s'arrêta d'ailleurs pas là. Nous leur devons aussi<br />

un remarquable pas en avant vers la formation effective de la science,<br />

avec la préparation de recueils d'éc^ts où leurs connaissances pratiques<br />

étaient exposées d'une manière qu'on peut dire systématique, et où l'on<br />

trouve comme des ébauches de traités mathématiques, médicaux, astro<br />

nomiques, chimiques, etc.<br />

§ 8. —<br />

Les papyrus mathématiques égyptiens, et nous citons en toute<br />

première ligne le papyrus Rhind, écrit par le scribe Ahmes (Ahmose)<br />

et daté de la trente-troisième année du règne du roi hyksos Aauserre<br />

Apophis (vers 1660), mais copié, comme il y est explicitement déclaré,<br />

sur un document du temps d'Amenemhet III de la Xlle dynastie (1849—<br />

1801),<br />

nous révèlent des connaissances assez étendues concernant le<br />

calcul manuel, l'emploi des fractions (qui ont toujours le numérateur 1,<br />

à l'exception de la fraction 2/3), la résolution de quelques problèmes

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