06.05.2013 Views

LA SCIENCE ARABE

LA SCIENCE ARABE

LA SCIENCE ARABE

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

§ 54 federigo ii di sicilia 227<br />

1) Pour l'histoire des musulmans en Sicile l'ouvrage fondamental est celui de<br />

Michèle Amari, Storia dei musulmani di Sicilia (Firenze, 1854—1872), dont Carlo<br />

Alfonso Nallino vient de donner une nouvelle édition enrichie de notes, 3 vol.,<br />

Catania, 1933—1938. Cette histoire ne s'occupe pas seulement des faits politiques,<br />

mais envisage aussi les faits culturels, c'est-à-dire les questions qui nous in<br />

téressent plus particulièrement.<br />

2) Ayant eu l'occasion de citer à différents endroits plusieurs rois de Sicile,<br />

je crois utile d'indiquer la suite de ces souverains. Rogero 1, en conquérant l'île, prit<br />

le titre de grand comte; à sa mort (1101) le pouvoir r>aSSa à ses m Dogero II et<br />

Simone, mais ce dernier mourut en 1113, laissant seul son frère aine. Celui-ci, en<br />

1127, hérita aussi du duché de Puglia et en 1130 prit le titre de roi des Deux<br />

Siciles. Il eut pour successeurs Guglielmo I il malo (1154—<br />

1166) et ensuite le fils<br />

de celui-ci Guglielmo II il buono (1166—1189). A la mort de ce dernier, sans des<br />

cendance directe, le trône revint à son cousin Tancredi (1189—<br />

1194); ensuite à<br />

son fils Guglielmo III qui fut déposé l'année même et céda la place à Costanza,<br />

fille de Rogero II; celle-ci avait épousé Enrico VI Hohenstaufen. Leur fils Federigo,<br />

né en 1194, fut proclamé roi en 1198, sous la tutelle du pape, qui était alors le<br />

célèbre Innocenzo III de la famille des Conti (1198—1216). Il n'y a pas lieu de<br />

rappeler ici les luttes entre papauté et empire qui s'élevèrent à cette époque, ni<br />

de montrer les causes qui mirent en opposition avec le Saint Siège celui qui avait<br />

été le pupille du pape. Le successeur de Federigo II dans les Deux Siciles fut Cor-<br />

radino, encore mineur, qui aurait dû devenir roi, mais un autre fils (naturel) de<br />

Federigo, Manfredi, qui était d'ailleurs régent depuis la mort de son père, se fit<br />

proclamer roi (1258—1266). Après des luttes acharnées, le royaume passait en<br />

1266 à Carlo d'Angiô. La mort lamentable de Corradino, exécuté sur la Piazza<br />

del Carminé à Napoli en 1268, et le sort malheureux de l'autre et dernier fils de<br />

Federigo II, le roi Enzo,<br />

qui mourut à Bologna en 1272 après une longue captivité<br />

(à partir de 1249), sont si connus que nous croyons inutile d'entrer en des détails<br />

concernant ces événements.<br />

3) On parle de la collaboration de Rogero II à la préparation de la (grande)<br />

carte d'al-Idrîsî. En tout cas, le roi aida à recueillir les renseignements qui devaient<br />

servir au prince musulman pour son œuvre.<br />

3bis) Les circonstances de la naissance de Federigo II ont donné lieu, de son<br />

vivant même, à des doutes nombreux, et, ensuite, à de longues discussions. On<br />

peut être à peu près sûr qu'Arrigo VI n'a pas été sonpèère. Costanza, forcée par un<br />

marchandage politique (on dit même que<br />

e cosi le fu tolta<br />

di capo l'ombra délia sacre bende,"<br />

„sorella fu,<br />

(Dante, Paradiso, III, 113—114)),<br />

dut épouser, à l'âge de trente ans, un prince de dix ans plus jeune qu'elle. Elle<br />

n'eut aucun enfant pendant neuf ans, et ce fut seulement après cette longue période<br />

de temps, qu'elle mit au monde, loin de son royaume, à Jesi, son unique enfant, le<br />

futur Federigo II. Si le fait d'un accouchement après neuf ans de mariage peut<br />

faire mettre en doute la paternité du mari (on a dit que le père avait été un<br />

boucher,<br />

et les ennemis de l'empereur affirmaient que le père de l'Antichrist ne<br />

pouvait être que le diable en personne), il n'est pas même exclu qu'il s'agisse ici<br />

d'un accouchement simulé. L'affirmation que celui-ci a eu lieu en public, n'a pu<br />

d'autre part avoir été inventé, que pour chercher a faire croire que Constanza avait<br />

été vraiment la mère; ajoutons que de la part des ennemis, on s'appuyait sur la<br />

croyance très répandue que l'Antichrist ne pouvait venir au monde qu'à la suite<br />

d'un accouchement public. D'ailleurs Federigo II lui-même prêtait serment „per<br />

illud miraculum quo mater mea genuit<br />

me"<br />

Quoi qu'il en soit, le nouveau prince

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!