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LA SCIENCE ARABE

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§ 28 TURCS CUTMAN —<br />

ÎRÂN<br />

ET SAFAWIDES 149<br />

presque immédiats de Baybars. Le premier, al-Malik al-Mansûr Sayf al-din Qalâwûn<br />

(1279—<br />

1290), non seulement remporta à Hims (1280) une grande victoire sur les<br />

mongols revenus à la charge, mais encore mérite notre attention pour le grand<br />

hôpital construit à al-Qâhira, dont nous avons fait mention ailleurs (§ 12, n. 8). Le<br />

second al-Malik al-Asraf Halîl (1290—1293) obtint en mai 1291 la reddition de<br />

cAkka (Saint-Jean d'Acre), événement qui amena l'abandon complet du continent<br />

asiatique par les chrétiens et qui, pour les historiens, marque la fin de l'époque des<br />

croisades.<br />

7) Les turcs cutmân s'étaient infiltrés parmi les turcs salgûq du sultanat d'Asie<br />

Mineure que nous avons précédemment mentionné (voir n. 1) et les avaient peu à<br />

peu remplacés ou assimilés. Ce fut cUtmân, celui qui est considéré comme un héros<br />

national, qui constitua la puissance du nouvel empire et lui laissa son nom. Son<br />

successeur Urbân (1326—<br />

1360) termina la conquête de l'Asie Mineure et, le pre<br />

mier, mit le pied en Europe, où son fils Murâd (1360—<br />

1389), qui proclama Andrinople<br />

capitale de son empire, et son petit-fils Bâyazît (1389—<br />

1402) étendirent leurs<br />

conquêtes jusqu'au Danube et à l'Adriatique. Les invasions de Tamerlan arrêtèrent<br />

temporairement une avance qui avait commencé à terroriser la Chrétienté; elles<br />

privèrent même les turcs ottomans de presque tout leur territoire d'Asie. Mais<br />

ceux-ci furent vite recouvrés à la mort du mongol barbare qui, après le sac des<br />

villes, aimait à construire des tours et des pyramides avec les crânes des ennemis<br />

qu'il faisait tuer. Ce furent en particulier Muhammad I (1402—<br />

1421), Murâd II<br />

(1421—<br />

1451) et Muhammad II (1451—<br />

1481) qui recouvrèrent les anciennes pro<br />

vinces et en conquirent de nouvelles. La prise de Constantinople (1453), plus<br />

tard, la destruction du sultanat des mamâlîk (voir n. 6), avec pour conséquence la<br />

prise de possession des villes saintes, Makka et al-Madîna, et enfin les victoires<br />

retentissantes de Sulaymân II le Magnifique (1520—<br />

1566), marquent l'apogée du<br />

nouveau centre du monde islamique.<br />

8) Bien que divisé et en proie aux luttes intestines, l'empire des timurides avait<br />

pu se maintenir en Transoxanie et en Iran à la mort de Timur Lenk. Son fils<br />

à un certain<br />

Mirzâ (1404—<br />

Sahrûb 1447) avait réussi à maintenir jusqu'<br />

unies,<br />

point, les parties qui cherchaient à se séparer sous des membres différents de la<br />

famille, et avait même protégé les sciences et les lettres. C'est sous son règne<br />

qu'eut lieu le long gouvernement de son fils Ulûg Beg à Samarqand, pendant lequel<br />

les sciences, l'astronomie en particulier,<br />

eurent un développement si remarquable<br />

(voir App. I, § 1). Mais lorsque l'illustre astronome et mauvais politicien monta sur<br />

le trône, pour être tué peu après par ordre de son propre fils, l'anarchie régna<br />

dans les territoires qui avaient appartenu aux successivement timurides; les hordes<br />

dites du mouton blanc, puis celles du mouton noir et enfin les uzbeg exercèrent<br />

leur suprématie en dévastant le pays.<br />

C'est alors qu'avec la renaissance et le renforcement de la tendance sîcîte, qui<br />

répondait aux sentiment les plus profonds de l'âme iranienne, et avec l'avènement<br />

des Safawides, une dynastie qui devait durer de 1502 à 1736, se réalisa la pleine<br />

indépendance de la Perse. Cette famille descendait ou prétendait descendre du<br />

septième imâm Mûsâ al-Kâzim (voir § 9, n. 3) et doit son nom au sayb Safî al-dîn<br />

qui avait fortement contribué à la renaissance sîcîte dont nous avons parlé. C'est<br />

son descendant Sâh Ismâcîl qui en 1499, alors âgé de 13 soutenu par neuf<br />

ans,<br />

tribus coalisées, entra en campagne pour libérer et unifier son pays, et bientôt<br />

resta victorieux au milieu d'un enthousiasme populaire général. Il régna de 1502<br />

à 1524 et, à la suite d'une grande bataille près du lac Urmiya, il réussit à fixer la<br />

frontière qui, nonobstant les guerres nombreuses et acharnées qui éclatèrent pendant<br />

plusieurs siècles,<br />

a marqué depuis longtemps la ligne de séparation entre la Perse<br />

et l'Empire ottoman.<br />

9) Le royaume musulman indépendant de l'Inde dit du Grand Mogol, doit son<br />

origine au timuride Zahîr al-dîn Muhammad Bâbur, qui, chassé définitivement par

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