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LA SCIENCE ARABE

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124 ABU MANSÛR MUWAFFAK —<br />

MESUE<br />

IUNI0R § 23<br />

Signalons encore que le Dr. Ahmad Ben Milad a récemment publié, comme thèse<br />

de doctorat à Paris, un intéressant travail sur L'école médicale de Kairouan (aux<br />

Xe et Xle siècles), Paris, 1933. Il y considère tout spécialement: Ishâq Ibn 'Imrân<br />

qui, originaire de Bagdad, s'établit à Qayrawân vers 903; Ishâq b. Sulaymân<br />

al-Isrâ=îlî, qui fut son élève et dont nous avons déjà parlé; Dunas Ibn Tamîm,<br />

un élève d'al-Isrâ'îlî et lui aussi un juif; enfin Ibn al-ùazzâr, que l'auteur étudie plus<br />

en détail. Constantinus Africanus est aussi compté par Ben Milad parmi les<br />

médecins de, l'école de Qayrawân.<br />

6) Il écrivit un traite Kitâb ginâ0 wa-manâ0 (livre de vie et de mort), divisé en<br />

trois parties: maladies internes, maladies externes et fièvres.<br />

7) Al-kutub al-mPa fî al-sinâca al-tibbîya (les cent livres sur l'art médical).<br />

8) F. R. Seligmann en avait publié une traduction latine (Wien, 1831—<br />

1833),<br />

qu'il fit paraître de nouveau lors de son édition (1838) du texte original tiré du plus<br />

ancien manuscrit persan connu en Europe (Xle siècle). Beaucoup plus récemment<br />

(Halle, 1893) a paru une traduction allemande de cet important ouvrage: Die<br />

pharmakologischen Grundsdtze des Abu Mansûr Muwaffak bin Abi Harawi; des<br />

notes y ont été ajoutées par Abdul-Chalig Achundow, avec la collaboration de R.<br />

Kobert, Paul Horn et J. Jolly. Une étude soigneuse des connaissances chimiques<br />

d'Abû Mansûr a été faite en 1901 par Edmund O. von Lippmann, Chemische Kennt-<br />

nisse vor tausend Jahre; elle est reproduite dans le premier volume de ses Abhand-<br />

lungen und Vortràge, Leipzig, 1906.<br />

9) Nous n'avons pas d'éditions ou de traductions de son Kitâb al-mursid ilâ<br />

gawâhir al-agdiya wa-quwâ al-mufradât (livre de guide concernant les substances<br />

nutritives et les forces (vertus des [drogues] simples). A la bibliothèque de l'Escorial<br />

il y a (ou il y avait?) des notes prises par un assistant à une cinquantaine de<br />

consultations données par un certain Muhammad al-Tamîmî. On ne sait pas s'il<br />

s'agit là du médecin sus-mentionné ou d'un homonyme vivant un peu plus tard (et<br />

peut-être en Espagne).<br />

10) Cela si nous ajoutons foi à ce qu'écrit al-Hasan b. Muhammad al-Wazzân<br />

(Léo Africanus), l'écrivain et géographe bien connu du XVI e siècle, qui en 1520<br />

fut fait prisonnier par les chrétiens et vécut ensuite longtemps à Roma (voir le<br />

§ 4 de l'Appendice I). Mais, étant donné qu'il n'existe aucun texte arabe de ce<br />

Mesue iunior, on a même supposé que les textes latins que nous possédons sont<br />

des écrits de l'Occident chrétien, compilés sur des sources arabes, au cours du<br />

Xle ou Xlle<br />

siècle, et attribués, pour leur donner de l'importance, à un nom qu'on<br />

croyait capable d'en imposer. Quoi qu'il en soit, le De medicinis universalibus et<br />

particularibus fut publié à Venezia en 141U; il comprend trois parties: De medicinis<br />

laxativis, Antidotarium sive Gabraddin Jp'est-à-dire al-akrâbâdin) medicaminum<br />

compositorum, qui est l'ouvrage le plus important de ce Mesue, Practica medicinarum<br />

particularium (dit aussi Liber de appropriatis) ; on y trouve ensuite une<br />

Pétri Apponi (Pietro d'Abano) additio. L'édition suivante de Venezia, 1479, con<br />

tient par contre un Francisci de Pedemontinm complementum et quelques écrits<br />

d'autres auteurs. On trouve ensuite des éditions de Venezia, 1484, 1485, 1489,<br />

1490, 1491, 1495, 1497, 1498, Lyon 1510, 1511, 1523, 1525, Venezia 1527, Lyon 1531,<br />

1533. En 1542 nous trouvons une édition de Paris qui donne une nouvelle traduction<br />

due à Jac. Sylvius; celle-ci se trouve encore dans les éditions de Paris de 1543<br />

et 1544. Mais les éditions de Mesue continuèrent à paraître en abondance. Une<br />

des meilleures est celle des Giunta, Venezia, 1549 avec les deux traductions,<br />

l'ancienne et celle de Sylvius, et de nombreux autres traités, arabes et chrétiens<br />

(autres éditions à peu près semblables, chez les Giunta ou chez Valgrisi, en 1561,<br />

1562, et, avec omission d'une partie de l'ancienne traduction, 1589 et 1602). En<br />

plus de ces éditions complètes, il y en a de nombreuses partielles en latin, et six<br />

en italien (Modena, 1475, Venezia, 1487, Firenze, 1490 c, Venezia, 1494, 1559,

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