interactions des fondations et des sols gonflants : pathologie ... - Pastel
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3.8 Conclusions<br />
Le gonflement <strong>et</strong> le r<strong>et</strong>rait <strong>des</strong> <strong>sols</strong> argileux dépendent <strong>des</strong> variations de la quantité d’eau<br />
qui se trouve dans le massif de sol. Deux hypothèses ont été avancées pour expliquer la<br />
pénétration de l’eau entre les particules <strong>des</strong> <strong>sols</strong> :<br />
- la première hypothèse s’appuie sur la théorie de la capillarité, telle que décrite par<br />
Terzaghi (1951), selon laquelle les forces d’attraction de surface qui agissent entre<br />
les parois capillaires <strong>des</strong> pores <strong>et</strong> l’eau forment <strong>des</strong> ménisques d’eau dont la<br />
concavité est dirigée vers les capillaires <strong>et</strong> qui serrent les particules du sol les unes<br />
contre les autres. La forme <strong>des</strong> ménisques correspond à <strong>des</strong> pressions capillaires<br />
négatives, qui attirent l’eau vers les capillaires ;<br />
- la seconde hypothèse considère que le gonflement <strong>des</strong> <strong>sols</strong> provient de la capacité<br />
<strong>des</strong> particules d’argiles à absorber de l’eau, non seulement dans l’espace entre les<br />
particules minérales mais aussi dans le réseau cristallin du minéral.<br />
Les premières métho<strong>des</strong> empiriques de calcul <strong>des</strong> <strong>fondations</strong> sur <strong>sols</strong> <strong>gonflants</strong> furent<br />
publiées en 1959 par le Building Research Advisory Board (BRAB) aux Etats-Unis<br />
d’Amérique. Ces métho<strong>des</strong> traitent la fondation comme une poutre sur deux appuis<br />
lorsque le gonflement <strong>des</strong> <strong>sols</strong> se produit sous les extrémités de la fondation, <strong>et</strong> comme<br />
une poutre en console lorsque le sol gonfle sous le centre de la fondation.<br />
Le gonflement uniforme du sol <strong>et</strong> le soulèvement uniforme <strong>des</strong> <strong>fondations</strong> ne créent pas<br />
d’efforts supplémentaires dans les structures <strong>des</strong> ouvrages. Par contre, le gonflement non<br />
uniforme du sol, qui provoque un soulèvement non uniforme de la fondation, est une<br />
source de danger sérieuse pour les <strong>fondations</strong> car il induit dans la structure <strong>des</strong> efforts <strong>et</strong><br />
déformations non uniforme supplémentaires dans les <strong>fondations</strong> <strong>et</strong> dans la structure de<br />
l’ouvrage. La prévision de la forme de la surface libre <strong>des</strong> massifs de <strong>sols</strong> <strong>gonflants</strong> a pour<br />
c<strong>et</strong>te raison été l’obj<strong>et</strong> de recherches spéciales.<br />
Les métho<strong>des</strong> de prévision <strong>des</strong> efforts internes supplémentaires dans les structures <strong>des</strong><br />
<strong>fondations</strong> <strong>et</strong> de leurs déformations sont fondées sur la <strong>des</strong>cription de la forme de la bosse<br />
ou du dôme de gonflement du sol <strong>et</strong> sur l’équation différentielle de la poutre sur appui<br />
élastique. Le gonflement local du sol crée dans la poutre <strong>des</strong> déformations non uniformes<br />
<strong>et</strong> <strong>des</strong> efforts internes supplémentaires. Dans toutes les métho<strong>des</strong> de calcul que nous<br />
connaissons, on adm<strong>et</strong> la séparation de la surface du sol <strong>et</strong> de la poutre sur une certaine<br />
longueur. Ces métho<strong>des</strong> sont très simples <strong>et</strong> contiennent de nombreux coefficients<br />
empiriques, qui n’ont pas toujours de signification physique <strong>et</strong> ont souvent <strong>des</strong> dimensions<br />
inexplicables.<br />
Il est établi que le processus de gonflement <strong>des</strong> <strong>sols</strong> évolue au cours du temps. Le<br />
gonflement du sol dépend <strong>des</strong> déplacements de l’eau dans le sol <strong>et</strong> de son adsorption sur<br />
les particules d’argile. Ces deux processus sont de nature différente <strong>et</strong> évoluent avec <strong>des</strong><br />
vitesses différentes (vitesse d’écoulement de l’eau libre dans les pores <strong>et</strong> vitesse<br />
d’adsorption). Ces deux processus déterminent les vitesses horizontale <strong>et</strong> verticale de<br />
déplacement du front de gonflement dans le sol, c’est à dire l’évolution <strong>des</strong> dimensions de<br />
la zone active.<br />
Nous pensons qu’il n’y a pas de raisons pour que la poutre se sépare du sol lors du<br />
gonflement <strong>et</strong> avons donc admis la continuité <strong>des</strong> déplacements de la poutre <strong>et</strong> du massif<br />
de sol gonflant.<br />
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