interactions des fondations et des sols gonflants : pathologie ... - Pastel
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- les forces colloïdales, qui apparaissent par suite de l’interaction <strong>des</strong> cations <strong>et</strong><br />
<strong>des</strong> dipôles d’eau avec la surface <strong>des</strong> particules de sol <strong>et</strong> qui sont orientées<br />
pour l’essentiel les unes par rapport aux autres <strong>et</strong> par rapport aux particules<br />
voisines. Ces forces forment <strong>des</strong> liaisons colloïdales. Les liaisons colloïdales<br />
sont par nature plastiques. En cas de déformation lente, elles peuvent se<br />
déformer lentement sans rupture. L’application ou l’enlèvement rapide de la<br />
charge détruit l’orientation <strong>des</strong> cations <strong>et</strong> <strong>des</strong> dipôles d’eau <strong>et</strong> provoque la<br />
rupture <strong>des</strong> liaisons colloïdales. Lorsque l’on enlève la charge appliquée au<br />
sol, les forces d’interaction entre les particules, les cations <strong>et</strong> les dipôles d’eau<br />
peuvent commencer à restaurer l’ordre détruit <strong>des</strong> positions respectives <strong>des</strong><br />
particules <strong>et</strong> par suite, les liaisons colloïdales peuvent se reformer ;<br />
- les liaisons de cristallisation formées par la précipitation progressive de<br />
différents sels dans les pores du sol (carbonate de calcium, gypse <strong>et</strong> autres).<br />
Ces liaisons sont rigi<strong>des</strong>. En cas de déformation du sol, elles sont détruites de<br />
façon irréversible.<br />
En cas de gonflement libre du sol, les forces capillaires négatives du sol empêchent<br />
le gonflement jusqu’à ce que la pression hydrostatique de la colonne de sol équilibre<br />
la pression capillaire.<br />
Les liaisons de cristallisation, notamment celles qui sont solubles dans l’eau, se<br />
rompent sous l’eff<strong>et</strong> de l’eau <strong>et</strong> de la pression de gonflement <strong>et</strong> cessent aussi de<br />
s’opposer au processus de gonflement.<br />
Il ne reste que les liaisons intermoléculaires <strong>et</strong> colloïdales qui, en cas de pénétration<br />
rapide <strong>et</strong> libre d’eau dans le sol ne sont pas en état de s’opposer au processus de<br />
formation d’une double-couche diffuse, qui écarte les particules <strong>et</strong> provoque le<br />
gonflement du sol.<br />
Ainsi, en cas de gonflement libre nous obtenons la valeur maximale du gonflement<br />
du sol. Dans le cas du chargement statique par paliers d’une éprouv<strong>et</strong>te de sol<br />
saturé, avec stabilisation <strong>des</strong> déformations sous chaque charge, le système<br />
« charge-sol » possèdera à chaque nouveau palier une énergie potentielle<br />
excédentaire d’interaction <strong>des</strong> particules du sol. C<strong>et</strong>te énergie potentielle fait évoluer<br />
le système vers un nouvel état d’équilibre dans lequel les liaisons intermoléculaires<br />
<strong>et</strong> colloïdales sont plus fortes. À cause du rapprochement <strong>des</strong> particules, une partie<br />
de l’eau <strong>des</strong> enveloppes diffuses se transforme en eau libre. Simultanément peut se<br />
produire le processus de fragmentation <strong>des</strong> particules avec formation de nouveaux<br />
éléments structuraux, avec <strong>des</strong> énergies superficielles supplémentaires <strong>et</strong> de<br />
nouvelles liaisons. En cas de déchargement lent du sol, avec stabilisation <strong>des</strong><br />
déformations de gonflement sous chaque charge, les liaisons intermoléculaires <strong>et</strong><br />
colloïdales renforcées <strong>et</strong> la charge appliquée à l’éprouv<strong>et</strong>te s’opposent au<br />
gonflement du sol. Pour c<strong>et</strong>te raison, la restauration <strong>des</strong> doubles couches diffuses se<br />
produit partiellement, ce qui se reflète dans l’amplitude du gonflement du sol. L’eff<strong>et</strong><br />
résistant <strong>des</strong> liaisons structurelles <strong>et</strong> <strong>des</strong> charges sur le développement du<br />
gonflement du sol conduit à <strong>des</strong> valeurs différentes <strong>des</strong> pressions de gonflement du<br />
sol en cas de chargement <strong>et</strong> de déchargement (figures 132 <strong>et</strong> 133) (Ben Bouziane <strong>et</strong><br />
al., 2003).<br />
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