interactions des fondations et des sols gonflants : pathologie ... - Pastel
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Lors du gonflement, l’angle de frottement interne ϕ du sol est divisé par 2 <strong>et</strong> la<br />
cohésion c par 4,5 dans les essais de cisaillement rapide <strong>et</strong> par 1,5 à 1,8 dans les<br />
essais de cisaillement lent.<br />
Dans les expériences décrites par Magnan <strong>et</strong> al. (1995), on a observé aussi une<br />
diminution de la résistance du sol : à la fin de l’humidification, la teneur en eau du sol<br />
«après gonflement » valait 36%, pour une teneur en eau naturelle de 17%. Les<br />
caractéristiques de résistance du sol valaient :<br />
- 14 degrés au lieu de 24 degrés pour l’angle de frottement interne (diminution<br />
d’un facteur 1,7)<br />
- 18 kPa au lieu de 72 kPa (facteur 4) dans les essais non consolidés <strong>et</strong> 38 kPa<br />
au lieu de 72 kPa (facteur 1,9) dans les essais consolidés.<br />
Pour sa part, l’indice de liquidité du sol IL est passé de 0,18 à 0,5.<br />
Suivant la valeur du rapport entre la pression appliquée à la fondation σa <strong>et</strong> la<br />
pression de gonflement σg, la fondation <strong>et</strong> le sol de fondation peuvent avoir trois<br />
comportements :<br />
- pour les bâtiments <strong>et</strong> ouvrages appliquant de faibles charges, la pression<br />
appliquée par la fondation σa est inférieure à la pression de gonflement σg.<br />
Sous la fondation, à la profondeur z, la contrainte verticale totale σz est égale<br />
à la somme de la contrainte géostatique initiale γz <strong>et</strong> de la surcontrainte σza<br />
créée par la surcharge (en tenant compte de la redistribution <strong>des</strong> contraintes<br />
dans le massif de sol) :<br />
σz = γz + σza<br />
où γ est le poids volumique du sol <strong>et</strong> z la profondeur sous la surface libre. Si la<br />
contrainte σz est inférieure à la pression de gonflement sur toute l’épaisseur<br />
de la couche active (déformée par la fondation), alors l’amplitude du<br />
soulèvement de la fondation sera égale à l’amplitude du gonflement libre du<br />
sol, ou très proche (Figure 12.a) ;<br />
- pour les bâtiments <strong>et</strong> ouvrages appliquant au sol une pression supérieure à la<br />
pression de gonflement, il faut attendre un tassement localisé du sol <strong>des</strong><br />
couches superficielles sous la fondation, où la contrainte verticale est<br />
supérieure à la pression de gonflement. Toutefois, au-delà d’une certaine<br />
profondeur, la diffusion <strong>des</strong> contraintes peut rendre la contrainte verticale<br />
inférieure à la pression de gonflement. Dans ce cas, les couches inférieures<br />
du sol vont gonfler <strong>et</strong> la fondation subira globalement un soulèvement (Figure<br />
12.b) ;<br />
- pour les bâtiments <strong>et</strong> ouvrages très lourds, la fondation applique au sol <strong>des</strong><br />
charges très supérieures à la pression de gonflement, qui reste inférieure à la<br />
contrainte verticale dans tout le massif de sol. Dans ce cas, le sol subira un<br />
tassement sous la fondation (Figure 12.c).<br />
Le gonflement <strong>et</strong> la déformation d’un sol argileux provient de l’interaction <strong>des</strong><br />
particules d’argile avec l’eau. De très nombreuses étu<strong>des</strong> ont montré que les<br />
particules argileuses ont toutes la particularité que la résultante <strong>des</strong> forces ioniques<br />
n’est pas nulle sur la couche superficielle du minéral, alors qu’elle l’est à l’intérieur.<br />
La non compensation de la charge négative à la surface <strong>des</strong> particules argileuses<br />
crée un champ de forces qui peut attirer les molécules d’eau.<br />
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