interactions des fondations et des sols gonflants : pathologie ... - Pastel
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argileuses. Suivant le type du sol <strong>et</strong> sa courbe granulométrique, l’un ou l’autre mode<br />
d’aspiration de l’eau peut dominer <strong>et</strong> il faut par conséquent différencier les<br />
phénomènes d’absorption d’eau de type osmotique, capillaire ou par hydratation.<br />
Le processus d’imbibition <strong>et</strong> le déplacement du front d’humidification dans les <strong>sols</strong><br />
dépendent de la porosité <strong>et</strong> de la proportion <strong>des</strong> particules minérales <strong>et</strong> organiques<br />
qui entourent les pores.<br />
En présence de matières organiques, lorsque la surface <strong>des</strong> particules s’humidifie<br />
faiblement, l’infiltration de l’eau peut être sensiblement ralentie. Et, inversement, si la<br />
surface <strong>des</strong> particules s’humidifie facilement, la vitesse de déplacement de l’eau<br />
dépendra sensiblement de la seule dimension <strong>des</strong> pores <strong>et</strong> de la distribution de ces<br />
dimensions dans le cas d’un sol hétérogène (Mustafaev, 1989). Ce faisant, on adm<strong>et</strong><br />
que les forces de pesanteur exercent leur eff<strong>et</strong> à long terme <strong>et</strong> que l’on peut les<br />
négliger pendant les premiers sta<strong>des</strong> de l’infiltration.<br />
On peut distinguer dans les <strong>sols</strong> deux zones caractéristiques : la zone superficielle<br />
non saturée, appelée zone d'aération, qui a <strong>des</strong> échanges relativement libres avec<br />
l'atmosphère <strong>et</strong> la zone profonde, plus épaisse, qui contient <strong>des</strong> gaz dissous dans<br />
l’eau ou bien sous forme de bulles isolées de l’atmosphère. Il peut exister parfois du<br />
gaz <strong>et</strong> de la vapeur d'eau occlus dans la zone d'aération, dans les plus p<strong>et</strong>its pores<br />
dont l'air ne réussit pas à sortir en cas d'inondation rapide du sol.<br />
On distingue généralement dans les <strong>sols</strong> trois types de gaz : l'air, les gaz d'origine<br />
biochimique (méthane, hydrogène sulfuré) <strong>et</strong> les gaz formés par suite de diverses<br />
réactions chimiques.<br />
Dans la zone d'aération, on trouve de façon typique de l'air <strong>et</strong> de la vapeur d'eau<br />
saturante. L'air occlus dans les pores du sol diminue la surface spécifique du sol <strong>et</strong><br />
par conséquent l'énergie de succion capillaire de l'eau dans le sol. Il augmente<br />
l'élasticité <strong>et</strong> la compressibilité du sol.<br />
Partant d’une idée d’Aitchison (1969, 1973), qui a représenté graphiquement la<br />
forme qualitative du volume de l'eau absorbée à différentes distances de la surface<br />
d'un minéral argileux, Mustafaev (1989) présente <strong>des</strong> données expérimentales sur<br />
les lois d'infiltration de l'eau pour différentes valeurs de la pression de compression.<br />
Il observe que la forme de la loi d'infiltration de l'eau par succion dans le sol dépend<br />
de l'intensité de la déformation de gonflement ou de r<strong>et</strong>rait du sol, de la valeur de la<br />
pression appliquée au sol <strong>et</strong> aussi du cycle d'humidification <strong>et</strong> de séchage du sol<br />
argileux.<br />
La figure 11 présente <strong>des</strong> courbes de variation de la vitesse de pénétration de l'eau<br />
dans le sol argileux lors de son gonflement pour le premier cycle d'humidification <strong>et</strong><br />
de séchage. Comme on le voit sur c<strong>et</strong>te figure, la vitesse de pénétration de l'eau<br />
dans l'éprouv<strong>et</strong>te de sol argileux atteint sa valeur maximale au cours <strong>des</strong> premières<br />
heures de gonflement. Ensuite, au bout d'un certain temps, la vitesse de pénétration<br />
de l'eau diminue sensiblement <strong>et</strong> tend asymptotiquement vers zéro au bout de<br />
quelques jours.<br />
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