interactions des fondations et des sols gonflants : pathologie ... - Pastel
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Il existe en règle générale <strong>des</strong> charges électriques négatives sur la surface <strong>des</strong><br />
particules argileuses, qui sont dues à l’existence de valences non saturées libres<br />
dans la couche superficielle d’ions qui constituent le réseau cristallin <strong>des</strong> particules<br />
minérales. Au contact direct de la surface <strong>des</strong> particules, les dipôles d’eau sont<br />
disposés de façon si dense que l’eau acquiert <strong>des</strong> propriétés semblables à celles<br />
d’un corps solide. La formation de c<strong>et</strong>te couche d’eau fortement liée s’accompagne<br />
d’une production sensible de chaleur, ce qui indique la grande force <strong>des</strong> liens entre<br />
les molécules d’eau <strong>et</strong> la surface <strong>des</strong> particules (Berezantsev <strong>et</strong> al., 1961).<br />
Les ions de la seconde couche (appelée couche diffuse) sont maintenus de façon<br />
moins forte par l’énergie superficielle <strong>des</strong> particules <strong>et</strong> possèdent une certaine<br />
mobilité.<br />
5.7 Succion <strong>et</strong> écoulement de l’eau dans les <strong>sols</strong> argileux<br />
Dans le cas général, comme le note Mustafaev (1989), le processus de gonflement<br />
qui se produit lors de l’humidification <strong>des</strong> <strong>sols</strong> combine deux processus non<br />
stationnaires simultanés :<br />
- le premier processus est caractérisé par l’absorption d’eau dans les pores du<br />
sol <strong>et</strong> la modification <strong>des</strong> contraintes dans le squel<strong>et</strong>te, selon la théorie<br />
capillaire de Terzaghi. Dans ce processus, le début <strong>et</strong> la fin du gonflement<br />
coïncident pratiquement avec le début <strong>et</strong> la fin de l’infiltration de l’eau dans le<br />
sol. L’amplitude du gonflement du sol dû à l’écartement <strong>des</strong> particules d’argile<br />
provoqué par l’augmentation de l’épaisseur <strong>des</strong> enveloppes hydratées est<br />
directement liée au volume d’eau qui participe à ce processus ;<br />
- le second processus correspond à la pénétration de l’eau à l’intérieur <strong>des</strong><br />
agrégats argileux.<br />
Les résultats d’essais réalisés à l’œdomètre-perméamètre sont présentés dans ce<br />
qui suit. La figure 140 montre les variations simultanées du gonflement du sol εg pour<br />
σa = 4,4 kPa (poids du système de chargement de l’œdomètre) <strong>et</strong> d’un coefficient<br />
noté k qui représente initialement le coefficient d’infiltration de l’eau dans le sol <strong>et</strong><br />
dans la partie finale de la courbe (après le point noté « fin du gonflement – fin de la<br />
saturation ») le coefficient de perméabilité du sol saturé. Comme déjà indiqué dans la<br />
section 5.4, ce coefficient est toujours calculé de la même façon, comme un<br />
coefficient de perméabilité dans un essai de perméabilité à charge variable.<br />
La valeur de k pendant la phase de saturation de l’essai décroît continûment entre<br />
une valeur initiale de 4.10 -6 cm/s <strong>et</strong> une valeur finale de 6.10 -7 cm/s, à la fin de la<br />
saturation de l’éprouv<strong>et</strong>te. Le processus d’infiltration de l’eau dans le sol laisse alors<br />
la place à un processus de filtration de l’eau dans le sol saturé.<br />
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