Introduction au contexte européen actuel de l'enseignement des ...

3. Soutenir tout programme de recherche et développement contribuant à l’introduction de méthodes et
de programmes à tous les niveaux de l’enseignement à l’aide desquels les apprenants peuvent
acquérir des compétences en communication qui répondent à leurs besoins. 4
Dans les chapitres suivants, nous exposerons les programmes d’enseignement des langues élaborés par le
Conseil de l’Europe, leurs caractéristiques et leurs éléments principaux.
La politique linguistique de l’Union européenne est caractérisée par les mêmes principes. Les enseignants
des Etats membres et des Etats candidats connaissent bien les programmes communautaires (Socrates,
Leonardo da Vinci, Jeunesse) destinés à soutenir la mise en œuvre de la politique d’enseignement des
langues de l’Union européenne.
Dans le cadre de ses travaux permanents en faveur d’une Europe multilingue, la Commission européenne
a lancé récemment une consultation publique sur l’apprentissage des langues et la diversité linguistique
en Europe. Le processus de coordination ouverte qui traite des différentes questions de l’éducation en
Europe, le problème de l’enseignement et l’apprentissage des langues ont une place importante.
4. Un rapport étroit existe-il entre politique linguistique et politique
d’enseignement des langues?
Une réponse fermement affirmative signifierait que chaque pays (chaque région et agglomération)
dispose d’une politique linguistique précise, codifiée ou pour le moins communiquée de façon accessible
à l’opinion publique. Toutefois, du moins à notre connaissance, ce n’est pas le cas dans plusieurs pays
d’Europe. Bien qu’il serait souhaitable que le point de départ de toute politique d’enseignement des
langues soit la politique linguistique, nous devons admettre qu’en général, la base de l’apprentissage et de
l’enseignement des langues réalisés dans le cadre du système scolaire est constituée par différents types
de programmes pédagogiques. Connaître les travaux du Conseil de l’Europe relève d’une importance
d’autant plus grande que cela mènera l’enseignant à prendre connaissance des éléments révélateurs de la
politique d’enseignement européenne, à les comparer à sa propre pratique, à les mettre à profit dans le
sens où non seulement il apprendra une langue à ses élèves, mais il éveillera aussi leur intérêt à connaître
des langues et des cultures et à devenir des citoyens européens plurilingues.
5. Où la politique d’enseignement linguistique est-elle définie?
La conclusion qui se dégage de ce qui est détaillé plus haut est que formuler une politique d’enseignement
peut revêtir différentes formes. Dans les pays où l’enseignement des langues est codifié, les cadres, les
conclusions de l’apprentissage et de l’enseignement des différentes langues (langues maternelles, langues
officielles, langues minoritaires, langues vivantes) sont concrétisés dans des dispositions juridiques et
définis par le ministère compétent, les autorités des régions et les gestionnaires des écoles. Là où aucune
politique linguistique codifiée n’existe, le cadre et les conditions de l’enseignement des langues
maternelles, des langues minoritaires et des langues vivantes sont généralement fixés séparément. Il nous
semble que la pratique européenne est plus proche de cette deuxième version et il s’ensuit, en partie, que
les langues apparaissent comme des "disciplines" traditionnelles dans les programmes pédagogiques. Peu
d’exemples sont connus où l’acquisition et l’apprentissage des connaissances multiculturelles et des
capacités linguistiques apparaissent comme une unité qui traite de manière globale du processus
d’enseignement et où, en accompagnement de ceci, un milieu scolaire adéquat – plurilingue, s’il le faut –
est créé.
Dans la mesure où nous sommes réellement confrontés à une telle situation, c’est encore de l’école que
nous pourrions attendre de faire apparaître l’apprentissage des langues dans son programme, comme
4 Cadre européen commun de référence pour les langues: apprendre, enseigner, évaluer (CEF), Conseil de l'Europe,
Strasbourg, 2002, p. 3.
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