Introduction au contexte européen actuel de l'enseignement des ...

II.1.1. Les motivations de leur famille
Le choix d’une langue vivante se fait au sein de la famille, mais la famille elle-même est soumise à
certaines influences provenant de la société, des médias, etc. La situation varie de famille à famille:
certains parents ont eu la possibilité d’étudier une langue, deux langues, certains s’en servent dans leur
métier, d’autres n’ont pas eu ce contact avec d’autres cultures et veulent que leurs enfants aient la chance
qu’ils n’ont pas eue, etc. Du vécu familial va dépendre, chez l’élève, différentes attitudes face à une
langue étrangère: attrait, rejet ? Envie d’apprendre ? Peur de ne pas y arriver ?
La prédominance de l’anglais en Europe pose un autre problème: les familles veulent que leurs enfants
apprennent l’anglais comme première langue vivante, car ils estiment que l’anglais est devenu obligatoire
pour trouver un emploi.
Les élèves partagent-ils ce point de vue ?
Ont-il pu choisir la langue qu’ils voulaient étudier ?
Sont-ils satisfaits, déçus par leur choix?
II.2. Quelles sont leurs attentes ?
II.2.1. Par rapport à leur vie privée
C’est en réfléchissant avec les élèves à leurs motivations que l’enseignant pourra déterminer ce qu’ils
attendent de l’étude d’une langue étrangère.
Leurs attentes sont de plusieurs ordres: possibilité de se faire des amis à l’étranger, de voyager, voire de
s’installer pour un temps ailleurs, de changer de cadre de vie, etc.
Les élèves se projettent nécessairement dans l’avenir et l’enseignant peut les guider dans la détermination
de leurs attentes:
Qu’attendent-ils de cet apprentissage ?
En mesurent-ils les difficultés ?
L’enseignant doit fixer des attentes raisonnables et expliquer aux élèves que ce n’est pas en quelques
séances qu’ils pourront aborder la lecture d’ouvrages dans la nouvelle langue ou voir un film en version
originale non sous-titrée. Toute fausse espérance de la part des élèves nuit à la bonne gestion de leur
apprentissage.
II.2.2. Par rapport à leurs familles
Dans le cadre de la construction de l’Europe et des nouveaux besoins ressentis par tous, les attentes des
familles sont très fortes et les parents risquent d’imposer un fardeau trop lourd à leurs enfants.
L’enseignant peut établir des contacts avec les parents pour que le travail et les résultats escomptés soient
bien définis. On sait que chez les jeunes enfants, le désir de montrer le soir à leurs parents ce qu’ils ont
fait en classe est très fort. Ce désir existe à tous les niveaux et il peut jouer son rôle incitateur s’il est
correctement évalué.
Les familles réagissent différemment en fonction des motivations et du choix qu’elles ont fait avec
l’enfant ou qu’elles ont imposé à l’enfant. Un travail sur ce que peut apporter une langue vivante, au-delà
de son apport mercantile, peut aider élèves et parents à mieux comprendre ce qui se passe en classe.
Posons-nous donc quelques questions:
Les parents s’intéressent-ils au travail de mes élèves ?
Quels rapports ai-je établis avec eux ?
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