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les principes généraux du droit de l'environnement - FOAD ...

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patrimoine environnement. Le <strong>droit</strong> <strong>de</strong> <strong>l'environnement</strong> fait ainsi référence 69 au<br />

patrimoine biologique (art. L. 411-1, c. env.), au patrimoine naturel, et culturel et<br />

paysager (art. R. 244-4, c. env. issu <strong>du</strong> décret 94-765 <strong>du</strong> 1 er sept. 1994, relatif aux<br />

parcs naturels régionaux et décr. 83-811 <strong>du</strong> 9 sept. 1983, relatif aux projets d'intérêt<br />

général), au patrimoine bâti (art. 1 <strong>de</strong> la loi <strong>du</strong> 3 janv. 1977 sur l'architecture), au<br />

patrimoine rural (art. 2-6 <strong>de</strong> la loi d'orientation agricole <strong>du</strong> 4 juill. 1980), au patrimoine<br />

architectural et urbain (art. 70 <strong>de</strong> la loi <strong>du</strong> 7 janv. 1983 relative à la répartition <strong>de</strong>s<br />

compétences). La réforme <strong>de</strong> décentralisation a même consacré en 1983 l'ensemble<br />

<strong>du</strong> territoire national comme un bien commun à tous dont <strong>les</strong> collectivités publiques<br />

sont gestionnaires et garantes pour le compte <strong>de</strong> la collectivité : “ le territoire français<br />

est le patrimoine commun <strong>de</strong> la nation ” (art. L. 110 <strong>du</strong> co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'urbanisme) 70 . De<br />

même l'eau fait partie <strong>du</strong> patrimoine commun <strong>de</strong> la nation (art. 1, loi <strong>du</strong> 3 janv. 1992<br />

sur l'eau, L. 210-1, c. env.) et selon la loi 95-101 <strong>du</strong> 2 févr. 1995 : “ Les espaces,<br />

ressources et milieux naturels, <strong>les</strong> sites et paysages, <strong>les</strong> espèces anima<strong>les</strong> et<br />

végéta<strong>les</strong>, la diversité et <strong>les</strong> équilibres biologiques auxquels ils participent font partie<br />

<strong>du</strong> patrimoine commun <strong>de</strong> la nation. ” (L. 110-1-I, c. env.). La Charte<br />

constitutionnelle <strong>de</strong> l’environnement proposée en 2003 proclame que : “<br />

l’environnement est le patrimoine commun <strong>de</strong>s êtres humains ».<br />

Le <strong>droit</strong> international <strong>de</strong> <strong>l'environnement</strong> a lui aussi consacré le concept <strong>de</strong><br />

patrimoine appliqué à <strong>de</strong>s milieux qu'il est nécessaire <strong>de</strong> préserver ou <strong>de</strong> gérer en<br />

commun 71 ainsi qu'au génome humain (déclaration <strong>de</strong>s Nations Unies sur le génome<br />

humain, 1998). Le concept <strong>de</strong> biens publics mondiaux tend à compléter celui <strong>de</strong><br />

patrimoine commun.<br />

SECTION 2. L’OBJECTIF DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET LE PRINCIPE DE<br />

L'INTÉGRATION DE L'ENVIRONNEMENT<br />

Issu <strong>du</strong> rapport Bruntland, Notre avenir à tous, le développement <strong>du</strong>rable était<br />

déjà implicite dans <strong>les</strong> <strong>principes</strong> 5 et 8 <strong>de</strong> Stockholm. Il sera la ligne <strong>de</strong> force <strong>de</strong> la<br />

Déclaration <strong>de</strong> Rio (notamment <strong>principes</strong> 3 et 4).<br />

Il exprime l'idée que <strong>les</strong> ressources vivantes ne doivent pas être ponctionnées<br />

à un point tel qu'el<strong>les</strong> ne puissent, à moyen ou long terme, se renouveler. Il faut<br />

garantir la pérennité <strong>de</strong>s ressources. Par extension toute la politique <strong>de</strong><br />

développement actuel doit garantir qu'elle ne portera préjudice ni aux générations<br />

futures, ni aux ressources communes (eau, air, sols, espèces et diversité biologique).<br />

J. Vernier, rapporteur à l'Assemblée nationale <strong>de</strong> la loi <strong>du</strong> 2 février 1995, a intro<strong>du</strong>it<br />

ce nouveau principe en <strong>droit</strong> français, mais le Parlement a préféré y voir un objectif<br />

plutôt qu'un principe. On pourrait faire la même analyse pour plusieurs <strong>principes</strong><br />

énoncés à l'art. 1 <strong>de</strong> la loi <strong>du</strong> 2 févr. 1995 qui sont tout autant <strong>de</strong>s objectifs, dans la<br />

mesure où ils ne sont ni impératifs (on peut y déroger) ni sanctionnab<strong>les</strong>. La<br />

69<br />

Pour <strong>les</strong> composantes <strong>du</strong> patrimoine naturel, v. R. TOULEMON, “ La comptabilité <strong>du</strong> patrimoine<br />

naturel ”, Futurib<strong>les</strong>, n o 34, juin 1980.<br />

70<br />

Pour une interprétation <strong>de</strong> cette disposition par le ministre <strong>de</strong> l'Intérieur, v. rép. à quest. écrite,<br />

JOAN, 9 juill. 1984, p. 3235<br />

71<br />

A.C. KISS, La notion <strong>de</strong> patrimoine commun <strong>de</strong> l'humanité, Académie <strong>de</strong> <strong>droit</strong> international, Recueil<br />

<strong>de</strong>s cours, t. 175 (1982).<br />

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