les principes généraux du droit de l'environnement - FOAD ...
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<strong>les</strong> pouvoirs publics ont mis en place une procé<strong>du</strong>re complexe – pouvait-il en être<br />
autrement –, dite “ d'agrément ” <strong>de</strong>s associations.<br />
L'importance quantitative <strong>du</strong> mouvement associatif en faveur <strong>de</strong><br />
<strong>l'environnement</strong> est difficile à mesurer. Selon <strong>les</strong> sources et <strong>les</strong> critères retenus, il y<br />
aurait dix mille à quarante mille associations intéressées plus ou moins directement<br />
aux problèmes d'environnement et environ 3 % <strong>de</strong> Français adhérant à une<br />
association d'environnement. Mais un nombre élevé d'associations se créent ou<br />
disparaissent chaque année. On évaluait en 1982 à 5 000 le nombre d'associations<br />
ayant pour objet la défense <strong>de</strong> <strong>l'environnement</strong> stricto sensu et à 15 000 si l'on y<br />
ajoute cel<strong>les</strong> relatives également à l'urbanisme et au cadre <strong>de</strong> vie. Parmi ces<br />
associations, 818 étaient agréées en 1981, 1 050 en 1982 et 1 250 en 1987 (dont 82<br />
au plan national, 312 au plan communal et 461 au plan départemental), 1 434 en<br />
1991, 1 833 en 1999 (dont 116 au plan national, 719 au plan communal et 543 au<br />
plan départemental). Pour encourager <strong>les</strong> dons aux associations , la loi 2003-709 <strong>du</strong><br />
1° août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations, renforce <strong>les</strong><br />
conditions d’une ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> l’impôt sur le revenu au profit <strong>de</strong>s particuliers en cas <strong>de</strong><br />
dons à une association (ré<strong>du</strong>ction d’impôt passant <strong>de</strong> 50 à 60% <strong>du</strong> don dans la<br />
limite <strong>de</strong> 20% <strong>du</strong> revenu imposable au lieu <strong>de</strong> 10%, art. 200 CGI). Elle crée par<br />
ailleurs un nouveau mécénat d’entreprises qui peuvent dé<strong>du</strong>ire <strong>du</strong> montant <strong>de</strong> leur<br />
impôt 60% <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong>s dons réalisés au profit d’organismes d’intérêt général<br />
concourant à la mise en œuvre <strong>de</strong> la défense <strong>de</strong> l’environnement naturel, dans la<br />
limite <strong>de</strong> 0,5% <strong>du</strong> chiffre d’affaires (art. 238 bis-1° CGI). Les salariés sont informés<br />
<strong>de</strong>s choix <strong>de</strong> mécénat et <strong>du</strong> soutien aux associations (art. L. 432-9-1 c. travail).Les<br />
entreprises pro<strong>du</strong>isant <strong>de</strong>s boissons alcoolisées sont invitées à reprendre leur<br />
mécénat en étant autorisées à faire connaître leur participation à <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong><br />
restauration <strong>du</strong> patrimoine naturel et culturel (art. L. 3323-6 c. santé publique).<br />
Certains élus se plaignant <strong>du</strong> fait que <strong>de</strong>s associations faisaient <strong>de</strong>s recours<br />
systématiques contre l’Etat leur principal bailleur <strong>de</strong> fonds, un contrôle et une<br />
ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s fonds attribués aux associations <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> l’environnement en<br />
résultera. L’instrument d’encadrement <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong>puis 2001 est la<br />
convention pluriannuelle d’objectifs (CPO) 176 . Ce encadrement concerne l’ensemble<br />
<strong>du</strong> secteur associatif et n’est pas limité à l’environnement.<br />
A. La procé<strong>du</strong>re d'agrément <strong>de</strong>s associations<br />
L'agrément a été imaginé en 1976 177 pour sélectionner <strong>les</strong> associations qui<br />
bénéficient <strong>de</strong> <strong>droit</strong>s spéciaux <strong>de</strong> participation à la politique <strong>de</strong> <strong>l'environnement</strong>. Il<br />
s'avère que <strong>les</strong> pouvoirs publics n'ont pas réservé l'exclusivité <strong>du</strong> <strong>droit</strong> à la<br />
participation aux associations agréées. La procé<strong>du</strong>re d'agrément résultait <strong>de</strong> la loi <strong>du</strong><br />
10 juill. 1976 relative à la protection <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong> la loi <strong>du</strong> 31 décembre 1976<br />
portant réforme <strong>de</strong> l'urbanisme. ). Ce système ren<strong>du</strong> complexe par la multiplication<br />
<strong>de</strong> régimes spéciaux a été simplifié et uniformisé par la loi <strong>du</strong> 2 févr. 1995 (art. L.<br />
176 Circulaire <strong>du</strong> 1° décembre 2000 (JO, 2 déc.) et <strong>du</strong> 24 décembre 2002 (JO, 27 déc.).<br />
177 M. PRIEUR, “ L'agrément <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong> <strong>l'environnement</strong> ”, DS,<br />
1978, chron. XXIX ; M. DESPAX, “ Défense <strong>de</strong> <strong>l'environnement</strong>, métamorphose <strong>du</strong> <strong>droit</strong> <strong>de</strong>s<br />
associations ”, Environmental policy and law, déc. 1977, p. 147.<br />
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