les principes généraux du droit de l'environnement - FOAD ...
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saisie que par <strong>les</strong> personnes publiques ayant émis un avis défavorable au projet qui<br />
leur a été soumis. Les associations <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> <strong>l'environnement</strong> peuvent y<br />
participer <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières. En se faisant désigner comme membre <strong>de</strong> la<br />
commission parmi <strong>les</strong> personnes qualifiées “ en matière d'urbanisme,<br />
d'aménagement, d’architecture ou d'environnement ” (art. R. 121-6 ) ou en<br />
<strong>de</strong>mandant à être enten<strong>du</strong>e à la condition d'être une association locale d'usagers<br />
agréée (art.L. 121-6 al.2 c. urb.).<br />
B. Le référen<strong>du</strong>m et le <strong>droit</strong> <strong>de</strong> pétition<br />
Les associations <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> <strong>l'environnement</strong> ont toujours réclamé la mise<br />
en place d'un référen<strong>du</strong>m d'initiative populaire au niveau local en vue <strong>de</strong> contraindre<br />
<strong>les</strong> pouvoirs locaux à instaurer un débat démocratique sur <strong>les</strong> options<br />
d'aménagement engageant l'avenir <strong>de</strong> <strong>l'environnement</strong> d'une commune 211 . Cette<br />
revendication se heurte à l'opposition <strong>de</strong>s élus inquiets <strong>de</strong> se voir dépouiller <strong>de</strong> leurs<br />
pouvoirs. En tout état <strong>de</strong> cause, il n'est pas évi<strong>de</strong>nt que <strong>de</strong> tels référen<strong>du</strong>ms locaux<br />
seraient toujours <strong>de</strong>s succès pour <strong>les</strong> thèses écologistes. La politique <strong>de</strong><br />
décentralisation qui rend encore plus dangereux le monopole <strong>du</strong> pouvoir local entre<br />
<strong>les</strong> mains <strong>de</strong>s seuls élus est un motif supplémentaire d'instauration légale <strong>du</strong><br />
référen<strong>du</strong>m local. Cette réforme aurait dû résulter <strong>de</strong> la loi sur “ le développement <strong>de</strong><br />
la participation <strong>de</strong>s citoyens à la vie locale ” annoncée par l'article 1 <strong>de</strong> la loi <strong>du</strong><br />
2 mars 1982 relative aux <strong>droit</strong>s et libertés <strong>de</strong>s communes, <strong>de</strong>s départements et <strong>de</strong>s<br />
régions.<br />
Ce fut la loi relative à l'administration territoriale <strong>de</strong> la République <strong>du</strong> 6 févr.<br />
1992 qui instaura avec trop <strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce, <strong>les</strong> instruments juridiques <strong>de</strong> la démocratie<br />
locale. Est <strong>de</strong>venu un principe essentiel <strong>de</strong> la démocratie locale le <strong>droit</strong> <strong>de</strong>s habitants<br />
<strong>de</strong> la commune à être informés <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> celle-ci et à être consultés sur <strong>les</strong><br />
décisions qui <strong>les</strong> concernent (art. 10). Les art. L. 2142.1 à 8 <strong>du</strong> CGCT organisent <strong>les</strong><br />
modalités <strong>de</strong> ce que l'on a appelé pudiquement “ une consultation ” 212 . Il n'était pas<br />
alors question <strong>de</strong> référen<strong>du</strong>m. L'initiative <strong>de</strong> la consultation appartient au maire ou au<br />
tiers <strong>de</strong>s membres <strong>du</strong> conseil municipal dans <strong>les</strong> communes <strong>de</strong> 3 500 hab. et plus ou<br />
à la majorité <strong>du</strong> conseil dans <strong>les</strong> communes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 3 500 hab. Depuis l'art. 85<br />
<strong>de</strong> la loi 95-115 <strong>du</strong> 4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et le<br />
développement <strong>du</strong> territoire, l'initiative peut venir d'un cinquième <strong>de</strong>s électeurs<br />
inscrits en vue d'une consultation sur une opération d'aménagement relevant <strong>de</strong> la<br />
décision <strong>de</strong>s autorités municipa<strong>les</strong>. La consultation n'est pas décisoire, elle n'a que le<br />
caractère d'un avis. Elle est précédée d'un dossier d'information mis à la disposition<br />
<strong>du</strong> public au moins quinze jours avant le scrutin. La jurispru<strong>de</strong>nce restrictive <strong>de</strong>s<br />
juridictions administratives, prisonnières d'un texte tra<strong>du</strong>isant la peur <strong>de</strong>s élus locaux<br />
<strong>de</strong>vant la démocratie directe, augure mal d'un usage satisfaisant <strong>du</strong> référen<strong>du</strong>m<br />
local 213 .<br />
211 A. WAECHTER, “ Pour <strong>de</strong>s référen<strong>du</strong>ms d'initiative populaire ”, MTP, 13 avr. 1990, p. 31 ;<br />
BELLOUBET-FRIER, Les référen<strong>du</strong>ms municipaux, Pouvoirs, 1996, n o 77, p. 163.<br />
212 Sur l'organisation <strong>de</strong> la consultation, art. R.2142-1 à 2142-11, CGCT ; J.-B. AUBY, “ La loi <strong>du</strong> 6 févr.<br />
1992 et la citoyenneté locale ”, RFDA, 1993-1, p. 37.<br />
213 TA Lille, 16 juillet 1992, Rec., p. 619 ; TA Nantes, 12 nov. 1992, note R. Romi, Droit <strong>de</strong><br />
<strong>l'environnement</strong>, n o 17-1993, p. 19 ; TA Nantes, 8 févr. 1993, Rec., p. 501 ; TA Poitiers, 20 oct. 1993,<br />
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