HEC MONTRÉAL
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avantage des méthodes FFT et M-C est toutefois une plus grande flexibilité pour la<br />
modélisation des entités du portefeuille. De plus, contrairement à la méthode LHP,<br />
ces méthodes ne doivent pas obligatoirement être basées sur un portefeuille d’entités<br />
homogènes. Enfin, la méthode M-C, bien que la plus lente parmi les méthodes de<br />
calcul, demeure la plus intuitive et la plus flexible, permettant la valorisation de<br />
différents types de CDO.<br />
Quant aux principales limites des modèles à un facteur présentés, elles sont liées à<br />
leur nature statique. En effet, d’une part, la distribution des pertes a été calculée pour<br />
la durée de vie du CDO, c’est-à-dire pour une seule période d’évaluation statique. Les<br />
pertes pour différents horizons de temps n’étaient pas disponibles et la valorisation<br />
d’une tranche de CDO a été effectuée en calculant l’espérance de la valeur actualisée<br />
des pertes sur cette distribution ”statique” des pertes. Par conséquent, les probabilités<br />
de défaut et les paramètres de dépendance étaient fixés constants pour la durée de vie<br />
du CDO, ce qui semble intuitivement contraire à la réalité que ces modèles veulent<br />
traduire. Dans ce cadre de modélisation statique, les paramètres ont été calculés à<br />
partir des données observées initialement sur les marchés, sans considérer, au fil du<br />
temps, toutes nouvelles informations. D’autre part, le fait d’avoir fixé constante la<br />
structure de dépendance entre tous les éléments du portefeuille est également très peu<br />
réaliste. De plus, la nature statique de ces modèles complique l’implantation d’une<br />
stratégie de couverture dynamique puisqu’il n’existe pas de moyen direct d’analyser<br />
la variation des primes d’une tranche de CDO d’une période à une autre. Comme<br />
alternative, des modèles dynamiques multipériodes sont proposés (voir par exemple<br />
Walker [54], Lamb et Perraudin [33], Jarrow et al. [28] et Duffie et al. [13]). Ces<br />
modèles tentent d’intégrer de façon dynamique toutes nouvelles informations obtenues<br />
(prix sur le marché des CDS, variables macro-économiques, etc.) permettant de faire<br />
varier les probabilités de défaut et les paramètres de dépendance de façon plus réaliste<br />
d’une période d’observation à une autre.<br />
Les modèles de valorisation de CDO ont été critiqués suite à la récente crise<br />
des crédits dans leur capacité à correctement capturer la dynamique des prix (par-<br />
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