HEC MONTRÉAL
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5. Réduire la concentration de risques : C’est un transfert du risque de crédit<br />
vers des investisseurs désirant le supporter (par exemple des compagnies d’as-<br />
surances, des banques ou des investisseurs privés).<br />
Du coté des acheteurs des tranches de CDO, tels les fonds de couverture ou les<br />
firmes d’investissement, l’avantage d’investir dans ces titres repose essentiellement sur<br />
la possibilité d’obtenir une prime (spread) de crédit supérieure à celle d’une obligation<br />
corporative de même cote de crédit. Les fonds de couverture (hedge fund) utilisent<br />
également ces instruments pour effectuer des stratégies de négociations sophistiquées<br />
liées à la corrélation (correlation trading).<br />
Inconvénients des CDO<br />
Kiff, Michaud et Mitchell [32] présentent, quant à eux, les problèmes et aléas<br />
moraux potentiels associés à l’utilisation de produits de transfert de risque. Voici<br />
quelques cas retenus. Puisque les banques ne sont plus affectées par les défauts de<br />
crédit grâce à l’achat d’une protection, elles pourraient être moins enclines à effec-<br />
tuer la sélection et le suivi des emprunteurs. Cette situation accentue les problèmes<br />
d’asymétrie d’information entre prêteurs et emprunteurs et cause un déséquilibre<br />
dans le marché. Un autre problème concerne la possibilité qu’un prêteur achète de<br />
la protection sur un emprunteur contre son gré ou sans l’en informer, envoyant un<br />
signal négatif quant à la qualité de crédit de l’emprunteur. Un autre aléa moral est<br />
celui du prêteur qui, en achetant de la protection, pourrait être tenté de déclencher<br />
prématurément un événement de défaut afin de maximiser son profit.<br />
Dans le cas plus précis des CDO, Duffie et Garleanue [12] analysent les sources<br />
favorisant une plus grande illiquidité de ce marché : la sélection adverse, les coûts de<br />
transaction (construction du produit, marketing, gestion, etc.) et les aléas moraux.<br />
Dans le cas de la sélection adverse, le prix d’un titre peut être revu à la baisse (lemon’s<br />
premium) du fait que l’investisseur sait qu’il peut ne pas être correctement informé<br />
(par l’émetteur) concernant les structures de risque de crédit d’un CDO. Afin de<br />
démontrer leur bonne foi, une technique souvent utilisée par les émetteurs est de<br />
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