La Saga ASSOLLANT-LEFEVRE - Site personnel de François ...

capitale importante, qui, de plus, possède des agences
télégraphiques, aurait envoyé un câble à Londres et à Saigon,
câbles qui nous serait revenus dans la journée d'hier à Paris,
d'autant plus que l'escale des aviateurs se serait faite à midi à
Bangkok et qu'à ce moment là il était 5h 30 à Paris.
Le télégramme aurait donc mis 18h 30 pour parvenir à
destination et aucune agence anglaise ou française n'aurait été
avisée de l'évènement
Ce n'était pas possible; et c'est pourquoi, cette nuit, à 1 heure, je
vous ai fait part des inquiétudes qu'on avait sur le sort de Paillard,
Le Brix et Jousse. J'ajoutais qu'il était à souhaiter que
l'atterrissage et je n'osais pas dire l'accident se fût produit soit en
Birmanie, soit au Siam, dans la vallée du Menam et que
l'équipage de « l'Indochine » eût évité la chaîne de montagnes qui
marque la frontière de la Birmanie et du Siam.
L'événement nous a malheureusement donné raison. Le Brix,
Paillard et Jousse n’ont pas atteint Bangkok.
Ils avaient échoué si près du but, à quelque 200 kilomètres de
Rangoon, près de la voie ferrée qui court le long de la côte, entre
Pegu et Moulmein - les télégrammes écrivent Pégou et Maulwein,
non loin de la station de Thainvaik (les télégrammes indiquent
Theinzel).
Il est presque probable que l'avion en panne a du s'échouer dans
une rizière comme ce fut le cas de Pelletier d'Oisy, Gonln et Carol,
l'année dernière, près d'Akyab, non loin de Rangoon, et que là, il
s'est effondré sur le train d’atterrissage.
Les dépêches disent que Le Brix, Paillard et Jousse sont rentrés à
Rangoon par chemin de fer, que les aviateurs ne souffrent
d'aucune blessure et que Jousse a été admis à l’hôpital pour qu'on
lui examinât la jambe gauche dont il se plaint. Il n'y a donc rien
de grave, hormis la perte de l'avion et l'insuccès de la randonnée.
Le « quelque chose » que nous- signalions hier, s'est produit au
cours de la dernière étape. Jousse n'a pas pu faire durer la
randonnée sur les 1 200 derniers kilomètres qui restaient à
couvrir.
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