La Saga ASSOLLANT-LEFEVRE - Site personnel de François ...

« Si je devais encore survoler l'Atlantique... »
Sous ce titre Charles Lindbergh vient d'écrire le fort intéressant
article dont nous croyons devoir citer les quelques remarques qui
suivent :
« Tous les appareils trimoteurs ont traversé l'Océan. Les
hydravions qui ont fait la tentative sans y réussir, ont pu rester à
flot pendant un certain temps, et les équipages ont été sauvés.
Mais 50% des appareils à moteur unique qui ont entrepris le raid
ont disparu.
« C'est ce qui démontre la supériorité de l'avion multimoteur et la
grande sécurité de l'hydravion.
« Il faut donc tenir compte des faits constatés et se préparer. Les
accidents seront alors plus rares et la cause de l'aviation en
profitera. »
Cet article était écrit avant le raid de l'« Oiseau jaune » qui, on le
sait, n'avait qu'un moteur, alors que tous les avions
transatlantiques en avaient trois, sauf Lindbergh, mais Lindbergh
(250 CV) voyageait seul, et l'« Oiseau jaune » (600 CV)
transportait quatre passagers. Il n'en reste pas moins que les
observations de Lindbergh sont tout à fait judicieuses.
Le célèbre aviateur poursuit :
« Les traversées aériennes transocéaniques ne deviendront une
possibilité commerciale que lorsque nous aurons de véritables
bateaux volants, des grands cargos aériens avec plusieurs
moteurs. Il faut se convaincre qu'il n'y a pas de moteur sans
panne, d'où nécessité d'appareils qui puissent continuer à voler,
même avec deux moteurs hors service. Mais il faut toujours se
prémunir en cas d'arrêt, et disposer d'une coque capable de
rester a flot longuement et même de naviguer s'il est nécessaire.
« Certains experts estiment que des appareils de 150 mètres sont
parfaitement réalisables, offrant un vaste rayon d'action et une
force motrice suffisante qui garantiront une sécurité parfaite pour
l'équipage et les passagers. « C'est exactement mon avis. »
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