La Saga ASSOLLANT-LEFEVRE - Site personnel de François ...

aussi, devant l'aérodrome, une foule énorme se presse et ce sont
de sa part d'interminables ovations qui s'élèvent à nouveau.
Quelques enthousiastes se sont, accrochés aux voitures, prenant
place sur le marche-pied. Il faut la force pour les y déloger. Les
gardiens de la paix y parviennent. L’Oiseau jaune a été rentré
dans le hangar qui lui est affecté, et où il a été procédé à
l'inspection de la carlingue. Le crocodile fétiche amené, comme on
le sait, par les aviateurs lors de leur départ d'Old-Orchard, y a été
découvert, mais le jeune saurien semblait dormir si bien que
tourné et retourné par plusieurs paires de mains, il n'a pas bougé.
On a, d'autre part, enlevé de la carlingue les sacs postaux qui
contenaient le courrier spécial, le premier courrier américain
amené par un avion français au-dessus de l'Atlantique.
QUELQUES NOUVEAUX DÉTAILS
PARIS, 16 juin. (De notre correspondant sportif parisien). — C'est
à 20h 40, que l'Oiseau jaune fit son apparition au-dessus de
l'aérodrome du Bourget, et c'est à 20h 44 exactement qu'il se
posa sur le sol, qu'il roula pendant quelque cent mètres, puis qu'il
s'immobilisa.
Depuis son départ de Cazaux, un peu avant 18 heures, on ne
savait pas ce qu'il était devenu. Les renseignements
météorologiques étaient franchement mauvais. On annonçait que
le temps était complètement bouché entre la Loire et Chartres ;
on disait que le plafond était bas et que les aviateurs ne
pourraient pas grimper à plus de 50 mètres ; on déclarait qu'ils
seraient peut-être obligés de faire escale en cours de route. Ces
bruits prenaient forcément de la consistance faute de toute
information précise.
A 20h 10, comme on le sait, arriva à l'aérodrome, M. Laurent-
Eynac, ministre de l'Air, qu'accompagnaient M. Louis Couhé,
secrétaire général du Ministre, et M. Kahn, chef-adjoint du
cabinet. On remarquait la présence de nombreux aviateurs
militaires et civils, parmi lesquels le général Pujo, chef d'Etat-
Major général des forces aériennes, le colonel Poli-Marchétti et le
lieutenant-colonel Antoinat, du 34' du Bourget, le commandant
Weiss. On remarquait également M. Lacoste, directeur
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