La Saga ASSOLLANT-LEFEVRE - Site personnel de François ...

l'aiderait lui-même à traverser l'Atlantique. Mais ce sont là des
histoires américaines !...
Choses plus sérieuses
A côté de ces renseignements fantaisistes, aussi fantaisistes, sans
doute, que la confiance inébranlable de la jeune Mme Assollant
daris le chiffre 13, la grosse majorité des lecteurs de ce journal
comprendra mieux qu'après leur deuxième atterrissage force à
Mimizan-les-Bains, les trois aviateurs aient demandé avant toute
chose, dimanche matin, qu'on voulût bien mettre à leur
disposition une auto pour les conduire à l'église la plus voisine, où
ils désiraient assister à une sorte de messe d'action de grâces,
messe qu'ils entendirent avec les marques de la plus grande
piété.
Sur ce sujet, empruntons au « New-York Herald » cette touchante
déclaration faite par Mme Lotti mère à un reporter de ce journal,
dimanche soir, après la réception triomphale qui venait d'être
faite à son fils et à ses amis :
« Je vais, a-t-elle dit, dans ma chambre, pour y faire ce que je
fais chaque jour, pour m'y agenouiller humblement et faire ma
prière. Je n'y ai jamais manqué depuis 33 ans de mariage, mais
je le fais avec plus de confiance encore depuis quelque temps ; la
semaine dernière, je priais Dieu d'assister mon fils dans son
périlleux voyage ; ce soir, je vais le remercier de me l'avoir
conservé. »
Evidemment, ce simple récit a une autre allure que toutes les
histoires de fétiches et autres porte-bonheur... à l'américaine !
Comillas, 17 juin. — Au moment de leur départ de Comillas, les
aviateurs Assollant et Lefèvre avaient lancé par T. S. F. le
message suivant :
« Les aviateurs français de l'« Oiseau jaune », au moment de leur
départ de Comillas, ont l'honneur de remercier les autorités et la
population entière de Comillas pour leur chaleureuse bienvenue,
et les prient d'exprimer au roi et au gouvernement leur gratitude.
Vive l'Espagne ! »
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