La Saga ASSOLLANT-LEFEVRE - Site personnel de François ...

Et voilà Schreiber lancé !
NEW-YORK, 16 juin. — (Spécial). — Dès hier matin Arthur
Schreiber, le .jeune Américain qui s'embarqua clandestinement
était littéralement submergé, à Santander, sous les télégrammes,
câbles transatlantiques et appels téléphoniques, lui faisant des
offres mirifiques, soit de directeurs de théâtre, désireux de le voir
paraître dans leur salle, soit de journaux, lui offrant des milliers
de dollars pour s'assurer l'exclusivité du récit de son voyage.
En jeune Américain qui a déjà le sens des affaires, Schreiber a
immédiatement compris qu'il ne pouvait lui-même trancher tant
de questions importantes et il a aussitôt prié ses trois
compagnons de l'aider de leurs conseils. Finalement, c'est Lefèvre
qui a été choisi par lui comme manager et le navigateur de
l'Oiseau jaune est aussitôt entré en fonctions.
Aux représentants des théâtres américains de Paris et à plusieurs
journaux qui offraient des sommes se montant peut être à 5 000
dollars, Lefèvre a répondu qu'il n'entrerait pas en pourparlers à
moins de 30 000 dollars et que Schreiber ne monterait pas sur les
planches .ou ne tournerait pas de film à moins de 10 000 dollars
par semaine.
Avant-hier après-midi, notamment, télégraphe et appels
téléphoniques devinrent de .plus en plus nombreux et tous furent
remis à Lefèvre par le jeune Américain ; pendant que celui-ci s'en
occupait. Schreiber se tenait grès de l'avion et partageait tous les
honneurs que la foule rendait aux aviateurs.
La plus furieuse...
Aux Etats-Unis cependant le jeune Américain a décidément une
très mauvaise presse tous ou presque tous condamnent sa façon
d'agir et la plupart de ses compatriotes se refusent à voir en lui
un héros. Ses parents, cependant à peu près seuls et cela se
conçoit, sont très fiers de lui.
La plus furieuse contre Schreiber, aux dires des journaux
américains, est la jeune Mme Assollant qui va s'embarquer pour
Cherbourg par le plus prochain navire, en compagnie de M. Adrien
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