La Saga ASSOLLANT-LEFEVRE - Site personnel de François ...

L'Ouest Eclair – 19 novembre 1933 – Page 9
DE MA FENÊTRE
Différence de prix
Une indiscrétion de Robert Desmarets, directeur, à la fois, du
vélodrome du Parc des Princes et du vélodrome d'Hiver, nous
apprend que le stayer de demi-fond Paillard, possède pour 1933,
1934 et 1935 un contrat à raison de 9 200 francs par course et 30
courses par an, uniquement pour le Parc, Buffalo et le Vel-d’Hiv’,
soit 276 000 francs par an et 828 000 francs pour les trois ans.
Joignez à cela ce que Paillard peut se faire en province et à
l’étranger et vous conclurez que, quels que soient les frais
d'entraînement et d'entraîneur, la vie d'un stayer qui a été
champion du monde, n'est pas trop mauvaise. En fait, Paillard
gagne à peu près son demi-millon par an.
Une autre indiscrétion nous apprend que Paul Codos, le champion
du monde de la distance en vol en ligne droite sans escale, New-
York-Rayak (9 104 km), en compagnie de Rossi, retire de sa
magnifique aventure, juste 123 000 francs sur le million affecté
par le Ministère de l'Air à cette épreuve. Et encore a-t-il une
certaine chance, car si Assollant et Lefèvre, partis après, avaient
battu ce record de 9 104 km, Codos n'avait rien à se mettre, sous
la dent.
Et Rossi, allez-vous dire. Le cas de Rossi n'est pas le même.
Rossi, appartenant à l'active, a été récompensé d'un second
galon. Il est lieutenant au lieu de sous-lieutenant. Il a donc des
avantages pécuniaires. Il a été fait officier de la légion d'Honneur.
On avait promis à Codos, pour faire partie d'une mission
électorale en Savoie, et le fruit d'une souscription publique et la
cravate de commandeur. Trop belles promesses qui,
naturellement, n'ont pas été tenues.
On n'a même pas fait pression auprès de l'Air-France, où se
trouvent, au Conseil, des administrateurs de l'Etat, pour que
Codos reçoive le grade et les appointements de chef pilote
adjoint, comme à Air-Union. Bienheureux encore qu'on lui ait fait
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