La Saga ASSOLLANT-LEFEVRE - Site personnel de François ...

Sains et saufs
LE BOURGET, 14 Juin. — Le capitaine Pelletier Doisy et le
capitaine Gonin ont réussi à se dégager au sol alors que l’avion
prenait feu. Leur appareil a été entièrement détruit dans
l'immense brasier de 5 mille litres d'essence qui ont fait explosion
au contact du sol.
COMMENT S'EST PRODUIT L'ACCIDENT
LE BOURGET, 14juin. — Les capitaines Pelletier d'Oisy et Gonin
avaient effectué un décollage impeccable à 15h 10 après une
course d'environ 1 000 mètres. Ils étaient suivis par un avion
d'escorte piloté par le sergent Assollant, ayant a bord l’ingénieur
Carol. Pelletier d'Oisy et Gonin avaient eu beaucoup de difficulté à
prendre un peu de hauteur.
L'air, « peu porteur » en raison du temps orageux, ne facilitait
guère la montée de l'appareil au-dessus de la petite rivière la
Morée, bordant l'extrémité nord du terrain du Bourget. L'appareil,
fortement cabré, donnait l'impression de s'enfoncer. Néanmoins,
le terrain étant peu propice pour un atterrissage et le moteur
donnant normalement, Pelletier d'Oisy préféra persévérer dans
l'espoir de prendre enfin un peu d'altitude.
L'atterrissage
Pendant deux kilomètres encore l'appareil vola à une dizaine de
mètres de hauteur. Cabrant un peu son avion, Pelletier d'Oisy
réussit à franchir l'obstacle formé par les arbres bordant la route
d'Ecouen à Gonesses. Mais aussitôt après, sentant son avion en
perte de vitesse, il coupait les gaz pour se poser dans un
immense champ de blé, à 200 mètres environ de la route des
Flandres, à un kilomètre du village de Gonesses, à 500 mètres du
hameau de Vaudherland.
L'atterrissage fut excellent, quoique l'équipage n'ait pas eu le
temps de faire fonctionner les soupapes de vidange des réservoirs
qui contenaient 3 500 kilos d'essence.
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