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L’Ouest Eclair – 18 juin 1929 – Page 1 et 2
L'APOTHÉOSE DE L' « OISEAU JAUNE » AU BOURGET
LES AVIATEURS ONT ÉTÉ L'OBJET D'OVATIONS
ENTHOUSIASTES
Nous avons annoncé, hier, dans la plupart de nos éditions,
l'arrivée triomphale au Bourget des aviateurs de l’Oiseau jaune.
Voici les détails complémentaires qui nous sont parvenus :
L'ARRIVÉE
LE BOURGET, 16 juin. — L’Oiseau jaune est arrivé à 20 h. 45, en
avance de trois-quarts d'heure sur l'horaire prévu. Ce fut pour
tous une surprise. C'est à peine si l'on a entendu le bruit du
moteur et, comme tous les yeux se levaient vers le ciel, se
détachait déjà, très grand sur un horizon gris, le monoplan qui
rasait la cime des peupliers.
Aussitôt, de la piste du Bourget, partirent des bravos et des
vivats. On lançait en l'air son chapeau ou sa casquette et l'on
criait.
Cependant, par deux fois, très bas, le monoplan décrivit deux
orbes. Il alla même jusqu'à la route de Flandre s'offrir aux vivats
des nombreux curieux qui n'avaient pu pénétrer dans
l'aérodrome, puis, doucement, il se posa sur la piste mouillée par
la pluie.
Soudain, bousculant les agents du service d'ordre, les
commissaires de police, un groupe compact d'aviateurs, de
journalistes et d'amis de l'équipage se précipita à toute vitesse
vers l'avion qui roulait encore et s'arrêta au bout de quelques
minutes, très loin, tout à l'autre bout du terrain du Bourget.
Et comme l'avion s'arrêtait, une voiture automobile stoppa à
proximité, partie de la piste à sa rencontre.
Aussitôt des acclamations montent. Au sommet de la carlingue,
on voit deux têtes, puis quatre bras s'agitent. C'est Assollant,
c'est Lefèvre.
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