La Saga ASSOLLANT-LEFEVRE - Site personnel de François ...

5 000 litres d'essence en feu
L'appareil roula sur vingt mètres environ dans les blés, mais
freiné par son énorme poids, il ne put continuer sa course. Le
train d atterrissage s'effondra.
Pelletier d'Oisy cria a cet instant : « Attention ! » et sauta en
même temps que Gonin du côté gauche de l'appareil, dans
l'immense gerbe de feu que formaient les cinq mille litres
d'essence contenus dans les réservoirs qui venaient d'exploser.
Se roulant a terre, les deux vaillants pilotes parvinrent à éteindre
les flammes qui gagnaient déjà leurs vêtements et s'étreignirent
longuement en se relevant.
Pelletier d'Oisy avait les cheveux roussis et une main légèrement
brûlée ; Gonin, la moustache et les cils brûlés.
Les secours
Gonin fit alors de grands gestes à l'avion de l'ingénieur Carol,
revenu à toute allure, survoler le lieu de la chute, et à une
vingtaine d'autres avions accourus au-dessus d'eux.
Au Bourget, des ambulances et des voitures particulières
s’élancèrent vers le lieu de l'accident, dès que furent aperçues les
premières flammes. Ce fut le colonel de Goys, ancien chef de
cabinet de M. Laurent-Eynac, qui arriva le premier, cinq minutes à
peine après l'accident.
Apercevant Pelletier d'Oisy debout devant son avion en flammes il
se précipita vers lui et l’embrassa avec émotion.
Avec le sourire quand même
Interrogés par les personnes accourues sur le lieu de l'accident,
Pelletier d'Oisy et Gonin déclarèrent qu'ils considérèrent leur
situation comme critique, seulement quand ils se virent entourés
de flammes. Mais tout de suite Pelletier d’Oisy s'enquit des délais
qui seraient nécessaires, pour avoir à sa disposition un nouvel
appareil. Quant à Gonin, il souriait, s'efforçait de rassurer les
nombreux amis, qui paraissaient beaucoup plus effrayés que lui.
Pendant ce temps, le sergent Assollant et son passager,
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