La Saga ASSOLLANT-LEFEVRE - Site personnel de François ...

plafond très bas, visibilité mauvaise, vent violent et pluie ; mais
on peut passer, a ajouté l'aviateur, et l’Oiseau jaune sera
certainement arrivé aux environs de 21 heures.
Puis M. Laurent-Eynac se rend dans le pavillon de la direction de
l'aéroport où M. Renvoisé lui fait part des dispositions prises pour
l'arrivée des aviateurs en ce qui concerne le service d'ordre et le
balisage du terrain.
Pendant que les curieux continuent à affluer, le haut-parleur se
fait entendre pour inviter le public au calme, lorsque l'Oiseau
jaune arrivera au-dessus de l'aérodrome. Gardes républicains et
gardiens de la paix forment un double cordon le long du terrain.
Ils sont renforcés par des gardes à cheval chargés de protéger
l'avion au moment où il sera posé sur le sol.
Dehors, le long des barrières bordant l'aérodrome, des milliers de
personnes sont également massées, maintenues par un non
moins imposant service d'ordre.
Le barrage est rompu
Ni les agents ni les gardes républicains, ni même les chevaux de
la garde ne peuvent arrêter le flot. En dépit du barrage renforcé
placé autour de la porte du hangar, cependant simplement
entrebâillée, des centaines de spectateurs s'engouffrent à la suite
des quatre paquets humains que forment les porteurs des
passagers de l'Oiseau jaune.
Et aussitôt Lefèvre, Lotti et le jeune Américain sont hissés sur la
table, sans souci des bouteilles de Champagne et des verres que
l'on écrase sous les pieds. Des cris s'élèvent de partout et
résonnent sous l'immense nef décorée aux couleurs françaises.
Des gerbes sont encore remises aux trois aviateurs qui sont
rejoints par leurs parents et amis.
Ce sont alors des effusions sans fin, des accolades, des baisers,
des poignées de mains, gestes coupés de temps à autre par des
hourras poussés par d'enthousiastes curieux.
Mais tout à coup la foule s'aperçoit qu'Assollant n'est pas présent.
On le réclame partout sur l'air des lampions : « Assollant !
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