La Saga ASSOLLANT-LEFEVRE - Site personnel de François ...

moment de son apparition inattendue.
NEW-YORK, 17 juin (spécial). — L'opinion américaine, comme
l'opinion française aussi, assurément, a continué, hier, à se
préoccuper du point de savoir si, oui ou non, l'embarque
clandestin Schreiber avait pris place dans L'« Oiseau jaune » avec
le consentement des aviateurs, en particulier avec la permission
d'Assollant.
Mme Assollant venait d'essayer d'entrer en communication
téléphonique avec son mari, quand on lui a communiqué, à New-
York, le récit fait par l’Evening News de Portland, que nous avons
publié hier.
Mme Assollant s'est montrée furieuse de ce récit, et a affirmé qu'il
n'y avait jamais eu aucun accord entre son mari et Schreiber. « Il
n'y a pas un mot de vrai dans tout cela, a-t-elle dit. Jamais ni moi
ni mon mari ne sommes entrés en rapport avec ce garçon, ni à
Old-Orchard, ni ailleurs. Il est absurde d'attacher la moindre
importance à de tels récits. »
De son côté. Arthur Schreiber s'est montré indigné des bruits
colportés sur son compte : « Il est incroyable a-t-il dit, que
l'intégrité d'hommes comme Lefèvre et Lotti puisse être mise en
doute. Quand ils m'ont trouvé, ils ont été furieux, et j'ai cru un
moment que j'allais être jeté à la mer. Mais, après, nous sommes
devenus amis, et nous avons partagé les provisions de bord
ensemble. »
Leurs fétiches
NEW-YORK, 17 juin (spécial). — On a déjà parlé des fétiches des
trois aviateurs pour leur traversée et surtout du petit crocodile qui
devait porter chance à Lotti. S'il faut en croire les journaux
américains, qui ne nous laissent rien ignorer des faits et gestes
des aviateurs, Assollant se serait contenté d'un petit caméléon
enfermé dans une petite boite de bois, qu'il s'empressa d'ouvrir
en arrivant à l'hôtel Lotti ; quant à Lefèvre, son fétiche aurait été
plus imprévu encore : il aurait gardé sur lui, pendant toute la
traversée, un morceau de pain sans levain, dans l'espoir que ce
pain sans levain, qui aida jadis les Juifs à traverser la mer Rouge,
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