La Saga ASSOLLANT-LEFEVRE - Site personnel de François ...

des longueurs d'ondes identiques à la nôtre. Nous n'avons aperçu
qu'un seul navire et avons dû être entendus par un autre. Si nous
avons changé de route et voulu passer par les Açores, ce fut pour
éviter les orages et le brouillard. Nous n'avons d'ailleurs pas
aperçu les Açores.»
Et Schreiber ?
Pendant que les deux pilotes signent des cartes et des
photographies, les questions ne cessent de pleuvoir : « On a dit,
demande quelqu'un, qu’Assollant savait que le jeune Schreiber
prendrait place dans l'appareil ?
— Pure invention, répond aussitôt Lotti ; jamais il n'aurait accepté
une telle responsabilité. Il a eu trop de peine à décoller l'appareil
avec ce poids supplémentaire.
Il est plus de 23 heures. Bientôt, tout l'équipage était réuni autour
d'une table. Rapidement, on se restaura.
Les aviateurs allaient gagner leurs chambres, lorsqu'un coup de
téléphone appela Assollant à l'appareil. C'était sa jeune femme
qui, d'Amérique, voulait lui demander de vive voix, des nouvelles.
Aucune réception n'est prévue pour demain matin. Mais l'aprèsmidi
des jeunes héros sera chargée, les réceptions semblent
devoir se succéder sans arrêt.
Frais et dispos
PARIS, 17 juin. — Les aviateurs Assollant, Lefèvre et Lotti ainsi
que l'Américain Schreiber, ont passé une nuit reposante à l'hôtel
où ils sont descendus.
Aussi ce matin sont-ils tous quatre frais et dispos, revêtus
d'élégants complets de ville, les cheveux soigneusement peignés
et lissés, sauf Lefèvre qui rejette en arrière son opulente
chevelure légèrement ondulée.
Le jeune Schreiber, notamment, est tout resplendissant et se
promène avec aisance, moulé dans un complet de couleur sombre
qu'il a troqué contre sa petite veste de cuir et sa culotte de
velours à côtes.
Les quatre passagers de l'Oiseau jaune se prêtent aimablement
183