La Saga ASSOLLANT-LEFEVRE - Site personnel de François ...

dans son étude de 1928, c'est-à-dire d'il y a cinq ans et qu'à ce
moment la moyenne était raisonnable. Un avion étudié l'an
dernier, par exemple, pourrait franchir la même distance à la
même moyenne mais avec 175 CV ou lieu de 500 CV, tandis
qu'un avion muni d'un moteur de 500 CV atteindrait les 190
kilomètres de route.
Rossi et Codos couraient pour le million car on sait que le
ministère de l'Air met au concours une prime d'un million pour
l'équipage français pilotant un appareil français muni d'un moteur
ou de moteurs français, détenteur du record du monde de
distance en ligne droite.
Codos et Rossi, allez-vous dire, gagnent donc un million.
Nullement ; ils sont co-millionnaires provisoires car si d'ici le 31
décembre prochain, un autre équipage de France leur ravit le
record même seulement par une marge de 100 kilomètres à 162
kilomètres, il ne restera à Codos et a Rossi que leurs beaux yeux
pour pleurer la perte du million envolé vers d'autres portefeuilles.
La solution ministérielle est donc injuste. Ou bien il fallait dire,
comme autrefois M. Laurent-Eynac : « Le premier qui battra les
Anglais recevra un million », ou bien : si plusieurs équipages
battent le record de Gayford et de Nicholetts d'ici la fin de l'année,
la prime de un million sera partagée au prorata des distances
réalisées.
Or, Assollant et Lefèvre se préparent, avec un appareil plus rapide
que celui de Rossi et Codos à tenter le record.
Codos et Rossi pourraient dire à Lefèvre et Assollant :
« Nous allons faire la combine ; ne faites rien cette année et on
vous donnera cent mille francs. Et puis, l'année prochaine, vous
pourrez vous amuser à votre tour à battre le record pour la
nouvelle prime. »
Mais, en aviation, il n'y a pas de combine : on joue le franc jeu, le
fair play.
ROBERT-GUÉRIN.
« Rivalité amicale » entre la France et l'Angleterre
LONDRES, 8 août. — Tous les journaux de Londres reproduisent
en gros caractères les détails concernant la randonnée aérienne
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