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Le livret des communications - JLAR

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hémostatique peut être envisagée : les corticoï<strong>des</strong>, la <strong>des</strong>mopressine raccourcissent le TS. Cependant<br />

un effet réducteur du saignement n'est pas solidement documenté, même en chirurgie cardiaque chez<br />

<strong>des</strong> patients préalablement traités par aspirine. Par ailleurs l’effet vasopresseur et prothrombogène de<br />

la <strong>des</strong>mopressine rend son utilisation chez le patient vasculaire sujette à caution.<br />

L'ALR rachidienne est probablement possible chez le patient traité par AINS ou aspirine sous<br />

réserves du respect de certains critères : indication indiscutable, absence d'anomalies à l'interrogatoire<br />

et d'autres prises médicamenteuses susceptibles d'interférer avec l'hémostase, choix préférentiel d'une<br />

rachianesthésie réalisée par un médecin expérimenté, surveillance neurologique postopératoire. Il est<br />

plus prudent d'éviter ces techniques avec les autres inhibiteurs <strong>des</strong> fonctions plaquettaires en l'absence<br />

de données.<br />

2. Antivitamines K<br />

<strong>Le</strong>s AVK sont <strong>des</strong> dérivés de la coumarine ou de l'indanedione. <strong>Le</strong>ur demi-vie est courte (Sintrom®,<br />

Pindione®) ou longue (Préviscan®, Coumadine®, Apegmone®).<br />

Ils sont prescrits pour prévenir et traiter la maladie thromboembolique veineuse et prévenir la survenue<br />

d'accidents thromboemboliques artériels dans le cadre de certaines valvulopathies, <strong>des</strong> prothèses<br />

valvulaires cardiaques, de troubles du rythme (fibrillation auriculaire) et de certaines cardiopathies<br />

ischémiques. La surveillance de l'adéquation du traitement repose sur l'INR, dont la valeur optimale<br />

est comprise entre 2-3 pour la majorité <strong>des</strong> cas et 3-4,5 plus rarement (prothèses mécaniques de 1 ère<br />

génération en position mitrale ou aortique).<br />

Quel que soit le contexte chirurgical, un INR ≤ 1,5 est compatible avec l'acte sans augmentation du<br />

risque hémorrragique. En temps normal ce risque est directement lié à l'intensité du traitement et croît<br />

très rapidement quand l'INR devient > 4. A l'inverse, l'interruption <strong>des</strong> AVK peut donner lieu à un<br />

rebond d'hypercoagulabilité par normalisation retardée <strong>des</strong> protéines Cet S comparée aux facteurs de<br />

coagulation vitamine K dépendants. Cependant une revue récente Nord Américaine [2] semble<br />

montrer que ce risque n'apparaît réel qu'en cas d'accident thromboembolique veineux ou artériel récent<br />

(< 1 mois). Dans les autres situations et notamment chez les mala<strong>des</strong> souffrant de fibrillation<br />

auriculaire ou porteur d'une valve mécanique de 2 ème génération, le risque hémorragique d'un relais<br />

préopératoire serait supérieur au risque thrombotique d'une interruption de courte durée (< 5 jours).<br />

En Europe, il reste néanmoins licite, en chirurgie programmée d'arrêter le traitement 48-72h avant<br />

l'intervention pour les AVK à demi-vie courte et 72 h ou plus pour les autres. <strong>Le</strong> relais par héparine iv<br />

non fractionnée en cas de risque thromboembolique élevé est débuté dès que l'INR < 2. <strong>Le</strong> TCA est<br />

ajusté pour obtenir une valeur égale 2-2,5 fois le témoin ou une héparinémie comprise entre 0,2-0,5<br />

UI/mL. <strong>Le</strong> relais par voie iv continue requiert l'hospitalisation 2 jours avant l'acte. Une<br />

héparinothérapie sous-cutanée est proposée dans la plupart <strong>des</strong> cas. Cependant l'héparine calcique a<br />

une biodisponibilité variable. L'emploi d'HBPM est fréquent bien que n'ayant pas d'AMM dans cette<br />

indication. Dans les deux cas, le traitement sera interrompu 12 h avant l'intervention .<br />

Dans le cadre de l'urgence, si un délai de 6 h est compatible avec l'acte opératoire prévu,<br />

l'injection de 1-2 mg iv de vitamine K permet de corriger l'INR. Des posologies supérieures sont<br />

inutiles voire dangereuses. Lorsque le pronostic vital est en jeu, l'utilisation de PPSB reste indiquée à<br />

raison de 1,5 U/kg de facteur IX pour diminuer l'INR de 0,15 ou augmenter le TP de 1%. L'emploi de<br />

PFC (10-15 mL/kg) peut-être utile dans certaines conditions (maladie hépato-cellulaire). <strong>Le</strong> relais<br />

postopératoire est assuré comme précédemment ; la reprise du traitement par AVK est tributaire de<br />

celle du transit intestinal.<br />

Journées d’Anesthésie Réanimation JARPEN <strong>JLAR</strong> page 17<br />

<strong>des</strong> Provinces de l’Est et du Nord Juin 2000<br />

Journées Lilloises d’Anesthésie Réanimation<br />

Lille

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