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Le livret des communications - JLAR

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Critères de choix entre les différentes métho<strong>des</strong> d’ALR :<br />

Anesthésie péridurale :<br />

L’intérêt principal de l’anesthésie péridurale pour la césarienne en urgence réside en l’existence d’un<br />

cathéter déjà en place et efficace pour une analgésie du travail (87% <strong>des</strong> accouchements à l’hôpital<br />

Jeanne de Flandre en 1999). En effet Price (25) a montré que la ré-injection de xylocaïne adrénaliné<br />

permettait d’obtenir une anesthésie de niveau T4 en 7 minutes en moyenne (constamment inférieur à<br />

12 minutes). Une anesthésie cutanée est effective dès les premières minutes permettant le début de<br />

l’acte chirurgical. L’injection en salle de travail et la suppression <strong>des</strong> tests vérifiant la qualité et<br />

l’extension du bloc diminue encore ce délai (2). L’association aux anesthésiques locaux de<br />

vasoconstricteurs et de dérivés morphiniques réduit le temps d’installation du bloc et améliore la<br />

qualité de l’anesthésie en diminuant les douleurs viscérales résiduelles(17,22,36).<br />

Dans le cas d’urgences dites relatives (17,24), le moindre retentissement hémodynamique de<br />

l’anesthésie péridurale, plus progressif que la rachianesthésie peut devenir un argument décisif<br />

lorsque la situation hémodynamique est au premier plan (1,3,9,11,20,22,28).<br />

Rachianesthésie :<br />

Sa mise en œuvre est rapide, Elle permet d’obtenir un niveau D10 en 2 minutes et en 7 minutes un<br />

niveau D4 suffisant pour le temps intrapéritoneal (34,36).Cette technique est fiable dès lors qu’un reflux<br />

de LCR authentifie la position de l’aiguille en sous arachnoïdien (36). La faible quantité<br />

d’anesthésiques locaux utilisés rend nul tout effet toxique chez la mère ou le fœtus (5,17). Cependant on<br />

ne retrouve aucune différence en ce qui concerne les scores comportementaux <strong>des</strong> nouveaux nés sous<br />

rachianesthésie ou sous péridurale (3,17). L’association aux anesthésique locaux de dérivés<br />

morphiniques permet d’obtenir une analgésie per et post opératoire de qualité sans dépression<br />

néonatale (17,36).<br />

<strong>Le</strong> principale inconvénient de cette technique, réside dans la fréquence et l’importance de<br />

l’hypotension comparée à ce que l’on observe lors d’une péridurale. Si l’hypotension est brève et/ou<br />

contrôlée, son retentissement sur le débit utero placentaire est minime (1,11,24,27,28,32). Cependant<br />

Robert (31) décrit, dans le cadre de césariennes programmées, un nombre d’acidoses fœtales plus élevé<br />

sous rachianesthésie, par rapport à la péridurale et à l’anesthésie générale, qu’il attribue au<br />

modification hémodynamique de cette technique. Cet effet indésirable survenant dans près de 60 à<br />

90% <strong>des</strong> cas (1,3,17,21,32), pourrait s’avérer très délétère en cas de souffrance fœtale associée. Mais<br />

Marx (20) dans le cadre de césarienne en urgence pour souffrance fœtale ne retrouve pas de différence<br />

entre la péridurale et la rachianesthésie pour les scores d’Apgar et les gaz du sang. Il démontre que<br />

cette technique bien maîtrisée peut être utilisée en urgence lors d’hypoxie fœtale.<br />

Autres techniques :<br />

Rachi-péri séquentielle :<br />

Quelque soit le matériel et la technique employée elle rassemble théoriquement les avantages <strong>des</strong> deux<br />

techniques, rapidité et efficacité de la rachianesthésie associés à la gestion et à la prolongation du bloc<br />

de la péridurale (24,36).Mais sa réalisation technique est plus longue à mettre en œuvre, ce qui la rend<br />

peu adaptée au cadre de l’urgence et expose toujours au risque d’hypotension maternelle lié à la<br />

rachianesthésie.<br />

Rachianesthésie continue :<br />

Cette technique ne semble pas recommandée aux situations d’urgences (17,24,36). Elle peut être<br />

réservée à <strong>des</strong> patients présentant <strong>des</strong> modifications anatomiques du rachis lorsque la mise en place<br />

d’un cathéter de péridurale est impossible.<br />

Conclusion :<br />

Lors d’une césarienne en urgence, le point de vue de l’anesthésiste est tout aussi essentiel que celui de<br />

l’obstétricien car la majorité <strong>des</strong> décès maternels secondaires à l’anesthésie survient sous anesthésie<br />

générale au décours de césariennes.<br />

<strong>Le</strong> dépistage et l’information de la patiente à risque lors de la consultation d’anesthésie à distance de<br />

l’accouchement doivent permettre d’anticiper et de proposer un choix de techniques adaptées aux<br />

conditions maternelles, fœtales et obstétricales.<br />

Journées d’Anesthésie Réanimation JARPEN <strong>JLAR</strong> page 25<br />

<strong>des</strong> Provinces de l’Est et du Nord Juin 2000<br />

Journées Lilloises d’Anesthésie Réanimation<br />

Lille

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