Le livret des communications - JLAR
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Titre<br />
poster N°3<br />
LA DOULEUR DANS UN SERVICE D'URGENCES D'ADULTES<br />
Evaluation et prise en charge à propos de 592 patients douloureux<br />
Auteur<br />
E. GUEVART, J. BOUQUILLON, H. VESSELIER, A.M RAMU, F. COUDOU<br />
Origine<br />
Centre Hospitalier SAINT VINCENT<br />
Service <strong>des</strong> Urgences et Surveillance Polyvalente Continue<br />
Boulevard de Belfort - BP 387<br />
59020 LILLE CEDEX<br />
Enquête ayant pour buts d'évaluer l'incidence et l'intensité de la douleur dans un service d'urgences ;<br />
de valider dans le cadre de l'urgence différentes métho<strong>des</strong> de mesure de la douleur ; et d'analyser l'état<br />
actuel de la prise en charge de la douleur dans ce même service.<br />
Matériel et méthode : enquête de 21 jours portant sur 983 admissions consécutives. <strong>Le</strong> questionnaire<br />
porte sur les données démographiques, sur l'évaluation de la douleur par le patient lui-même, par<br />
l'infirmière, et par le médecin, sur la classification diagnostique ; sur la nature, le délai et l'efficacité,<br />
<strong>des</strong> interventions à visée antalgique.<br />
Résultats : la population étudiée est identique au recrutement habituel du service, quant au nombre, à<br />
l'âge, au sexe, à la répartition horaire, et au type de pathologie. 60,3 % <strong>des</strong> patients se déclarent<br />
douloureux. <strong>Le</strong>s mala<strong>des</strong> médicaux et les mala<strong>des</strong> non douloureux sont légèrement plus âgés. La<br />
traumatologie recrute <strong>des</strong> mala<strong>des</strong> plus jeunes.<br />
Sur une échelle visuelle analogique à 100 points (EVA), la douleur est cotée en moyenne à 52,7 ; à<br />
41,7 par les infirmières ; à 37,2 par les médecins. La différence entre ces trois évaluations est très<br />
significative, mais elles restent toutes trois bien corrélées (r > 0,60). Sur une échelle verbale simple de<br />
7 points, le score moyen d'EVS est de 4,1 : il est bien corrélé avec l'EVA (r=0,61). <strong>Le</strong> score moyen<br />
<strong>des</strong> signes objectifs n'est que de 1,28 sur 18. Il est mal corrélé avec l'EVA (r=0,34).<br />
Si tous les mala<strong>des</strong> sont bien soulagés à la sortie du service <strong>des</strong> urgences, avec une diminution d'EVA<br />
de 20 à 30 points, le délai d'intervention est à 45 mn pour la traumatologie et à 81 mn pour les<br />
douleurs abdominales et la chirurgie viscérale. <strong>Le</strong> délai d'efficacité sur la douleur est en moyenne de<br />
86 mn après l'entrée : il n'est aucunement lié à l'intensité de la douleur initiale. Il est directement lié au<br />
délai de mise en oeuvre du traitement.<br />
Discussion : l'évaluation de la douleur est difficile dans un service d'urgences car elle porte sur <strong>des</strong><br />
types de douleur et <strong>des</strong> pathologies diverses ; car elle nécessite d'être mise en oeuvre de façon rapide<br />
voire immédiate ; et parce qu'elle fait intervenir <strong>des</strong> personnels nombreux, de formations diverses. Si<br />
l'EVA reste la référence, une échelle verbale simple peut suffire en urgence. Cette évaluation<br />
immédiate devrait permettre de mettre en place rapidement <strong>des</strong> mesures antalgiques (médicament<br />
analgésique, moyens physiques) dont le délai d'action est toujours bref.<br />
Journées d’Anesthésie Réanimation JARPEN <strong>JLAR</strong> page 85 -<br />
<strong>des</strong> Provinces de l’Est et du Nord Juin 2000<br />
Journées Lilloises d’Anesthésie Réanimation<br />
Lille