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1864 – Voyages et aventures du capitaine Hatteras.

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par centaines; ils se laissent facilement approcher dans les<br />

parages peu fréquentés des hommes, <strong>et</strong> on s’en empare<br />

aisément. Mais il faut bien se garder de les effrayer, car alors<br />

ils disparaissent comme par enchantement <strong>et</strong> ne reviennent<br />

plus; c’est ainsi que des pêcheurs maladroits, au lieu de les<br />

tuer isolément, les ont souvent attaqués en masse, avec bruit<br />

<strong>et</strong> vociférations, <strong>et</strong> ont per<strong>du</strong> ou compromis leur chargement.<br />

– Les chasse-t-on seulement pour avoir leur peau ou leur<br />

huile demanda Bell.<br />

– Les Européens, oui, mais, ma foi, les Esquimaux les<br />

mangent; ils en vivent, <strong>et</strong> ces morceaux de phoque, qu’ils<br />

mélangent dans le sang <strong>et</strong> la graisse, n’ont rien d’appétissant.<br />

Après tout, il y a manière de s’y prendre, <strong>et</strong> je me chargerais<br />

d’en tirer de fines côtel<strong>et</strong>tes qui ne seraient point à dédaigner<br />

pour qui se ferait à leur couleur noirâtre.<br />

– Nous vous verrons à l’oeuvre, répondit Bell; je<br />

m’engage, de confiance, à manger de la chair de phoque tant<br />

que cela vous fera plaisir. Vous m’entendez, monsieur<br />

Clawbonny<br />

– Mon brave Bell, vous voulez dire tant que cela vous fera<br />

plaisir. Mais vous aurez beau faire, vous n’égalerez jamais la<br />

voracité <strong>du</strong> Groënlandais, qui consomme jusqu’à dix <strong>et</strong><br />

quinze livres de c<strong>et</strong>te viande par jour.<br />

– Quinze livres! fit Bell. Quels estomacs!<br />

– Des estomacs polaires, répondit le docteur, des<br />

estomacs prodigieux, qui se dilatent à volonté, <strong>et</strong>, j’ajouterai,<br />

qui se contractent de même, aptes à supporter la dis<strong>et</strong>te<br />

comme l’abondance. Au commencement de son dîner,<br />

l’Esquimau est maigre; à la fin, il est gras, <strong>et</strong> on ne le<br />

reconnaît plus! Il est vrai que son dîner <strong>du</strong>re souvent une<br />

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