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Qu'est-ce qu'une formation professionnelle universitaire des ... - IUFM

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M. GRANGEATeffets de leurs enseignements afin de les réutiliser ultérieurement (32 vs 7 %). Pour eux, leséquipes représentent <strong>des</strong> ressour<strong>ce</strong>s pour surmonter les difficultés <strong>professionnelle</strong>s (84 vs71 %) : ils échangent d’ailleurs <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> avec leurs collègues d’autres établissements(36 vs 0 %) et interrogent leurs élèves sur la pertinen<strong>ce</strong> de <strong>ce</strong>s démarches (12 vs 0 %).Pour élargir leur répertoire de savoir-faire, ils déclarent utiliser aussi les TIC et notammentl’internet (28 vs 0 %), les programmes de <strong>formation</strong> formelle (24 vs 7 %) et les échangesavec les équipes de direction ou de circonscription (12 vs 0 %). Dans <strong>ce</strong> sens, les sujetsOrd apparaissent <strong>ce</strong>ntrés sur le cœur du métier alors que les Resp semblent tirer profitd’interactions variées dans le cadre d’un environnement de travail très élargi.Perspectives dans le cadre d’une <strong>formation</strong> <strong>professionnelle</strong><strong>universitaire</strong> <strong>des</strong> enseignantsCes résultats montrent que : 1) les enseignants considèrent que leurs savoirs professionnelssont essentiellement issus <strong>des</strong> échanges entre pairs ou avec <strong>des</strong> partenaires ; 2) leurscompéten<strong>ce</strong>s sont significativement plus développées lorsque les agents peuvent s’inscriredans un réseau d’interactions en relation avec leurs problèmes professionnels ; 3) l’âge estun facteur déterminant puisque les jeunes débutants et les anciens très expérimentés ont<strong>des</strong> compéten<strong>ce</strong>s significativement moindres que la tranche d’âge moyenne.Ces résultats sont cohérents avec <strong>ce</strong> que l’on sait du travail collectif dans d’autres professions(Rogalski & Marquié, 2004 ; Boreham & Morgan, 2004). Reste à déterminer <strong>ce</strong> qu’ilspermettent de dire d’une <strong>formation</strong> <strong>professionnelle</strong> <strong>universitaire</strong> <strong>des</strong> enseignants sachantque, conformément à l’arrêté cité en préambule et qui l’organise, nous parlons d’une <strong>formation</strong>en alternan<strong>ce</strong>.Reconnaître la for<strong>ce</strong> et la dynamique <strong>des</strong> savoirs expérientiels élaborés par le sujet est lepremier constat auquel conduit <strong>ce</strong>tte étude. De fait, <strong>ce</strong> que pensent les enseignants c’estque leurs savoirs de métier sont issus, à la fois, de la réflexion sur leurs propres pratiques et<strong>des</strong> échanges professionnels avec <strong>des</strong> collègues ou avec <strong>des</strong> partenaires. La con<strong>ce</strong>ption dela <strong>formation</strong> ne peut éluder totalement <strong>ce</strong>tte con<strong>ce</strong>ption. Cependant, en la reconnaissant, ons’inscrit, en suivant Clénet (2001), dans un paradigme de <strong>formation</strong> qui prend en compte àla fois la complexité de la <strong>formation</strong> <strong>professionnelle</strong> et le caractère indéterminé, imprévisibleet aléatoire <strong>des</strong> pro<strong>ce</strong>ssus d’apprentissage professionnels. De <strong>ce</strong> fait, l’accompagnement<strong>des</strong> formés occupe une pla<strong>ce</strong> <strong>ce</strong>ntrale puisque :« L’apprentissage n’est pas seulement construction autonome de sens, maisinteractions entre données “déjà-là”, propres à l’individu, et les aléas, les “possibles”rencontrés ou l’in<strong>formation</strong> contenue dans l’environnement.[…] Dès lors la fonctionaccompagnement vise à aider à mettre en lien : <strong>des</strong> connaissan<strong>ce</strong>s expérientielles ; <strong>des</strong>savoirs théoriques et méthodologiques ; <strong>des</strong> actions <strong>professionnelle</strong>s finalisées.[…] Ils’agit d’autoriser un acteur en <strong>formation</strong> à produire-construire sa propre rationalité àtravers ses actions-<strong>formation</strong>s-recherches » (Clénet, 2001, 149).Un tel accompagnement comporte un risque évident de dispersion et de dilution de la<strong>formation</strong> dans <strong>des</strong> échanges sans orientation ni délimitation. Afin d’éviter <strong>ce</strong>tte dérive, noussuivrons Clénet (2001) qui balise <strong>ce</strong> pro<strong>ce</strong>ssus par trois idées for<strong>ce</strong>s :– mettre les actions <strong>professionnelle</strong>s en lien direct avec la réflexion, de manière à les rendrevali<strong>des</strong>, comprises, raisonnées, repérables théoriquement ;106<strong>IUFM</strong> Nord-Pas de Calais

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