11.07.2015 Views

Qu'est-ce qu'une formation professionnelle universitaire des ... - IUFM

Qu'est-ce qu'une formation professionnelle universitaire des ... - IUFM

Qu'est-ce qu'une formation professionnelle universitaire des ... - IUFM

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

J. HEUTTEL’empowerment : valoriser la richesse humaine et piloter l’énovationLe leadership n’est plus la chasse gardée <strong>des</strong> cadres ; il est devenu la responsabilité de tous.Le travail en réseau ou en équipe rend les employés davantage interdépendants les uns <strong>des</strong>autres, et ils ont besoin de nouvelles connaissan<strong>ce</strong>s et de nouvelles capacités en matièrede leadership pour pouvoir s’adapter (CCG, 2000). Des qualités relevant habituellementde la sphère privée sont alors requises au servi<strong>ce</strong> de l’emploi : énergie, dynamisme,confian<strong>ce</strong> en soi et en les autres, capacités relationnelles et émotionnelles (Carré, 2005).À côté <strong>des</strong> savoirs déclaratifs exprimant les connaissan<strong>ce</strong>s <strong>professionnelle</strong>s et <strong>des</strong> savoirsprocéduraux illustrant les gestes et habiletés <strong>professionnelle</strong>s requis, se diffuse largementla notion protéiforme, ambiguë mais pragmatique de savoir-être pour qualifier <strong>ce</strong>t ensemblede nouvelles compéten<strong>ce</strong>s du registre social, affectif ou conatif exigées par le travail dansl’organisation post-taylorienne (Bellier, 1998 cité par Carré, 2005).L’empowerment est la philosophie managériale qui accompagne l’évolution de l’organisationdu travail et la cognitivisation <strong>des</strong> tâches. Ce nom anglais signifie littéralement « dévolution »,que l’on pourrait interpréter par « autorisation », « délégation » ou « responsabilisation ».La notion d’empowerment implique la mise en pla<strong>ce</strong> de toutes les attitu<strong>des</strong> et techniquesd’animation <strong>des</strong> équipes du management humaniste (Carré, 2005). Il s’agit de développerla confian<strong>ce</strong>, l’autonomie et le savoir faire-faire : apprendre à privilégier les pratiques, lesacteurs, le pro<strong>ce</strong>ssus et le terrain dans son contexte concret. Dans <strong>ce</strong>tte perspective,Gelinas et Fortin (1996) développent le con<strong>ce</strong>pt d’énovation, radicalement opposé à <strong>ce</strong>luid’innovation : il s’agit d’une « stratégie du changement émergent », d’un « pro<strong>ce</strong>ssus degestion appropriative par <strong>des</strong> acteurs organisationnels », ou encore d’une « mise en œuvredélibérée d’une stratégie de prise de décision tenant compte <strong>des</strong> représentations <strong>des</strong>acteurs et composant avec les ressour<strong>ce</strong>s et les contraintes de l’environnement ». Commele précisent <strong>ce</strong>s auteurs, les facteurs contextuels et humains dont les représentations <strong>des</strong>acteurs occupent une pla<strong>ce</strong> fondamentale dans l’énovation. Mais l’essentiel de <strong>ce</strong>tte définitiontient, nous semble-t-il, dans le changement de paradigme qui est proposé : qu’il s’agisse deréforme ou d’innovation, le pro<strong>ce</strong>ssus apparaît toujours, à travers les définitions proposées,comme extérieur aux acteurs de terrain, comme si l’on avait d’un côté les con<strong>ce</strong>pteursdécideurs et de l’autre les acteurs réduits au rôle d’applicateurs. C’est <strong>ce</strong> dualisme quidisparaît dans la définition de l’énovation : les acteurs sont au <strong>ce</strong>ntre du pro<strong>ce</strong>ssus, à labase de son organisation et à l’origine de la nouveauté qui émerge alors de leur contextepropre. Pour accompagner <strong>ce</strong>la dans le système éducatif, le développement <strong>des</strong> échangesde pratiques et <strong>des</strong> servi<strong>ce</strong>s d’assistan<strong>ce</strong> pédagogique est clairement identifié commeune né<strong>ce</strong>ssité (de Gaudemar 1998, Bottin 2003, Septours, Gauthier 2003). La demande<strong>des</strong> enseignants vaut tout aussi bien en <strong>formation</strong> initiale qu’en <strong>formation</strong> continue. Maisles dispositifs peinent à être mis en pla<strong>ce</strong> faute de personnels capables de faire vivre <strong>ce</strong>type de dispositifs d’accompagnement et de <strong>formation</strong> (de Gaudemar 1998, Septours,Gauthier 2003). Les communautés de pratiques sont <strong>des</strong> espa<strong>ce</strong>s propi<strong>ce</strong>s au jaillissementobjectivé <strong>des</strong> compéten<strong>ce</strong>s : elles constituent un moyen de favoriser les apprentissagesprofessionnels informels et mettent en éviden<strong>ce</strong> <strong>des</strong> personnels en mesure de contribuerau renouveau de la <strong>formation</strong> initiale et continue <strong>des</strong> enseignants (Heutte, 2003). Maiscomment institutionnaliser <strong>ce</strong>s communautés de pratique ?La motivation par la mobilité fonctionnelleMême si pour l’instant, parmi tous les pays occidentaux, la Fran<strong>ce</strong> semble épargnée, dans les210<strong>IUFM</strong> Nord-Pas de Calais

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!