Qu'est-ce qu'une formation professionnelle universitaire des ... - IUFM

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A. JEAN, R. ÉTIENNEd’inorganisation chronique véhiculée par l’université. La limitation des contributionsuniversitaires dans la formation des maîtres que nous suggérons provient de trois constats.Le premier est la représentation plutôt négative des aspects théoriques de la formation parles professeurs stagiaires et par les formateurs de terrain. Si ces contributions étaient en surnombre,elles constitueraient un obstacle à l’adhésion des étudiants, des stagiaires et desformateurs de terrain au plan de formation. Le second est lié à l’équilibre qu’il faut maintenirentre une universitarisation dominante en centre de formation et une certaine imitation desformateurs de terrain. Ce risque de basculement vers une formation juxtapositive séparantapports théoriques et compagnonnage est réel. Il repose sur l’espoir d’une synthèse opéréepar les professeurs stagiaires, phénomène rarement observé. Ce type de formation nefonctionne pas. On ne peut plus s’en remettre à une succession théorie-pratique qui reposesur un schéma applicationniste (Bourdoncle, 1993). Le troisième constat plus matérielcelui-là, est lié aux moyens attribués à la deuxième année de formation des maîtres et autemps dont disposent les PLC2. Les professeurs stagiaires ont fort à faire pendant leurprofessionnalisation. Le temps qu’ils consacrent à leur formation est considérable et lesconflits sociocognitifs qu’ils vivent dans la construction de leur identité professionnellesont fortement déstabilisants. Nous ne pouvons pas espérer accroître les contributionsuniversitaires sans diminuer l’exercice de l’apprentissage de la profession. Inversement, nouspouvons imaginer en guise de conclusion que le nouveau cahier des charges augmentantle temps d’enseignement sur le terrain va contribuer à une diminution des contributionsuniversitaires dont nous venons de présenter la nécessité.BibliographieBOURDONCLE R. (1993) « La professionnalisation des enseignants : les limites d’unmythe » - Revue Française de Pédagogie n° 105, pp. 83-119.DE ROSNAY J. (1975) Le macroscope. Paris, Le Seuil.ÉTIENNE R., ALTET M., LESSARD CL., PAQUAY L., PERRENOUD P. (à paraître). Formerdes enseignants professionnels à l’université. Bruxelles, de Boeck.FIALAIRE J. (2004) « Université » in Champy P., Étévé C. Dictionnaire encyclopédique del’éducation et de la formation. Paris, Nathan.FUMAT Y., VICENS C., ÉTIENNE R. (2003) Analyser des situations éducatives. Paris,ESF.HUBER M., CHAUTARD P. (2001) Les savoirs cachés des enseignants. Paris, L’Harmattan.JEAN A. (2004) Visites à visée formative. Mémoire de Master conseil et formation enéducation.JEAN A., ÉTIENNE R. (2007) « La gestion des imprévus par un professeur stagiaire » inBucheton D. (2007, dir.) L’agir enseignant : des gestes professionnels ajustés. Toulouse,Octarès.LEROUGE A. (2003) « Un dispositif innovant de conseil pédagogique : la visite de classeformative » - Tréma n° 20-21.MATHEY-PIERRE C. (1994) « Alternance » in Champy P., Étévé C. Dictionnaire encyclopédiquede l’éducation et de la formation. Paris, Nathan.312IUFM Nord-Pas de Calais
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