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Qu'est-ce qu'une formation professionnelle universitaire des ... - IUFM

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R. GAGNON3. Du dispositif voulu par le formateur <strong>universitaire</strong> au dispositif réaliséQuelles trans<strong>formation</strong>s sont opérées au cours du passage du dispositif prévu au dispositifeffectif ? Quels changements sont observables ? Quels éléments du dispositif prévu sontreçus tels quels par les enseignants en <strong>formation</strong>, lesquels sont sujets à négociation ?Quels contenus de la <strong>formation</strong> font consensus, lesquels suscitent <strong>des</strong> dissensions chez lesenseignants et au sein de l’établissement ? Quelle logique de planification et de régulationa tendan<strong>ce</strong> à l’emporter dans le travail effectif du formateur <strong>universitaire</strong>, <strong>ce</strong>lle de laconduite de la classe ou <strong>ce</strong>lle <strong>des</strong> savoirs ? En définitive, comment la <strong>formation</strong> permet ledéveloppement de compéten<strong>ce</strong>s chez les enseignants et l’introduction d’innovations dansleur établissement scolaire ?De façon à observer les trans<strong>formation</strong>s opérées au moment de la mise en pla<strong>ce</strong> effective dudispositif, deux entretiens seront réalisés : un entretien d’explicitation mené par un formateur<strong>universitaire</strong> puis un entretien d’autoconfrontation simple avec un formateur d’enseignants.L’entretien d’explicitation vise à favoriser, à aider et à solliciter la mise en mots <strong>des</strong>criptivede la manière dont la <strong>formation</strong> a été pensée, puis réalisée (Vermech, 1996). Ce type d’entretiendonne aussi accès aux in<strong>formation</strong>s implicites. Dans notre recherche, il sera menépar un pair formateur <strong>universitaire</strong>. Il s’agira d’abord d’essayer de comprendre les influen<strong>ce</strong>s<strong>des</strong> cadres institutionnels (les liens entre l’établissement secondaire professionnel etl’université notamment), de détailler les objectifs prévus et les objectifs réalisés, les étapesprévues et les étapes réalisées ainsi que l’alternan<strong>ce</strong> prévue et l’alternan<strong>ce</strong> réalisée. Il seraitaussi intéressant d’y aborder le thème <strong>des</strong> disciplines comme notre dispositif de <strong>formation</strong>appartient au cadre de la discipline français et qu’elle s’adresse à <strong>des</strong> enseignants d’uncours de culture générale qui regroupe, en plus du français, <strong>des</strong> cours de droit et d’histoire.Ainsi, on pourrait déterminer, dans les contenus retenus, négociés ou rejetés, la part ducadre disciplinaire. De plus, comme nous sommes à la fois chercheuse et formatri<strong>ce</strong>, nousdevons nous interroger sur <strong>ce</strong> qui relève de la didactique comme discipline de recherche,de la didactique <strong>des</strong> langues comme discipline <strong>universitaire</strong> et <strong>des</strong> savoirs de la disciplinefrançais à enseigner aux apprenants du secondaire postobligatoire. En raison égalementde notre double statut, nous devons traiter <strong>des</strong> différentes postures énonciatives : quelleest la posture de la chercheuse, quelle est <strong>ce</strong>lle de la formatri<strong>ce</strong> ; quelle posture pour quelcontexte ?Dans l’entretien d’autoconfrontation simple, un formateur d’enseignant au CEFEP et laformatri<strong>ce</strong> <strong>universitaire</strong>, en revoyant un extrait vidéo d’une séan<strong>ce</strong> de la <strong>formation</strong> continue,dialogueront sur l’activité au fur et à mesure de son déroulement. Cet entretien a pour butde repérer les niveaux conscients de l’activité de la formatri<strong>ce</strong> <strong>universitaire</strong> et les objectifsd’action qu’elle se donne à elle-même. Le sujet, confronté à l’image de son propre travail,peut se mettre à distan<strong>ce</strong> de lui-même et, dans <strong>ce</strong>tte position, découvrir et retravailler sonactivité (Clot et Faïta, 2000).Du point de vue de la méthode, la proximité <strong>des</strong> genres – social, technique d’un côté, discursif del’autre – s’affirme et se marque au fil du même pro<strong>ce</strong>ssus : le je du discours ouvre la voie au je del’action, et par contraste aux autres acteurs possibles, aux autres manières de faire, à <strong>ce</strong> qu’onaurait pu faire (Clot et Faïta, 2000, p. 29).Nous nous distinguons <strong>des</strong> entretiens habituels d’autoconfrontation sur un point important :dans notre cas, comme la formatri<strong>ce</strong> <strong>universitaire</strong> est aussi la chercheuse, il s’agira deconvenir au préalable avec le formateur associé <strong>des</strong> aspects du travail de la formatri<strong>ce</strong> Centre de <strong>formation</strong> <strong>des</strong> enseignants primaire de Carouge dans le canton de Genève.36<strong>IUFM</strong> Nord-Pas de Calais

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