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Qu'est-ce qu'une formation professionnelle universitaire des ... - IUFM

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Une posture d’enseignant chercheur en construction : étude de casans, <strong>ce</strong> qui confère au journal une assez grande homogénéité, même si la fréquen<strong>ce</strong> <strong>des</strong>entrées décline nettement lors de la dernière année de <strong>formation</strong>. En définitive, le scripteurn’est plus enlisé dans <strong>des</strong> annotations teintées d’affectivité et empêtré dans une écrituredu Moi, de l’immédiateté. Il se montre davantage soucieux de faire le point sur ses savoirsen construction, de procéder à l’autoanalyse de son propre discours, de dresser le récitminutieux de ses activités didactiques… Il se pose <strong>des</strong> questions, il analyse finement<strong>des</strong> données… Bref, on peut dire qu’il tente, parfois avec maladresse ou inexactitude, deproblématiser <strong>des</strong> faits éducatifs. Mais nous n’avons pas affaire à un authentique journalde recherche dans la mesure où le TFE est totalement absent du journal. Il est toutefoislégitime d’avan<strong>ce</strong>r l’hypothèse selon laquelle le journal a vraisemblablement aidé Sacha àse positionner en chercheur dans son TFE car il l’a de toute éviden<strong>ce</strong> préparé à interpréter<strong>des</strong> textes, à s’approprier une grille interprétative, à quantifier <strong>des</strong> données...3. Les brouillons du TFE de SachaCela a été évoqué allusivement, Sacha décide finalement de consacrer son TFE aux journaux<strong>des</strong> savoirs qu’élaborent <strong>des</strong> élèves du primaire, dans trois classes dont les institutri<strong>ce</strong>ssont Nathalie Plancke, Virginie Boreux et Stéphanie Debusschère. Dans un petit cahier, lesenfants font le point sur leurs apprentissages et… leurs non-apprentissages. Ils dialoguentavec un tuteur, un étudiant de la haute école, lequel le guide dans sa réflexivité. Sachaenvisage d’étudier les journaux dans une perspective évolutive : entre le début et la fin duprojet, perçoit-on <strong>des</strong> différen<strong>ce</strong>s, et lesquelles ?, du point de vue de la périodicité ou de lalongueur <strong>des</strong> entrées, du positionnement énonciatif, <strong>des</strong> opérations réflexives… ? L’examen <strong>des</strong> brouillons que Sacha nous remet montre un brouillonnement intense, qui sedéploie sur trois pério<strong>des</strong> distinctes de la dernière année académique, à savoir, 2005-2006 :septembre–octobre, janvier et avril-mai. Ainsi, c’est significatif, l’écriture se tarit durant lespério<strong>des</strong> de stage à l’école primaire. Contrairement à d’autres étudiants, Sacha mor<strong>ce</strong>llel’écriture du TFE : un très grand nombre de textes brefs nous sont remis à intervalles réguliers.Durant la première phase de préparation, Sacha se montre surtout préoccupé de déterminerprécisément quelle sera sa problématique : il énon<strong>ce</strong> ses questions de recherche, propose<strong>des</strong> hypothèses et détermine <strong>des</strong> pistes méthodologiques. Pendant la deuxième étape, ilpeaufine brièvement sa problématique puis élabore une table <strong>des</strong> matières provisoire et sabibliographie. Il tente en outre d’expliquer comment le projet « journal de mes savoirs » a étémis en route, tant à l’école primaire qu’à la haute école. Enfin, il réélabore <strong>ce</strong>s parties dansl’ultime phase. Bien entendu, il écrit en outre les sections manquantes : cadre théorique,compéten<strong>ce</strong>s visées par le projet, analyse du corpus… Là, sans surprise, le terme du travailapprochant, le nombre et la fréquen<strong>ce</strong> <strong>des</strong> brouillons s’ac<strong>ce</strong>ntuent nettement. Chaquebrouillon est en outre titré, daté, paginé et numéroté (« jet n°2 »). L’écriture se conçoit donccomme un authentique pro<strong>ce</strong>ssus, inscrit dans la durée. En définitive, <strong>ce</strong> sont trente-quatrebrouillons qui nous seront remis au fil du temps. Les textes les plus brefs font une seulepage, les plus longs comptent neuf pages. On le voit, l’écriture est donc atomisée en <strong>des</strong>textes nombreux mais courts : le scripteur s’attache à chaque fois à un point extrêmementpar<strong>ce</strong>llarisé de son entreprise. La tâche d’élaboration du TFE, tâche complexe s’il en est, estainsi fragmentée en une multitude de sous-tâches aux enjeux spécifiques. A l’inverse, uneétudiante de <strong>ce</strong>tte même cohorte nous remettra quelques jours à peine avant l’échéan<strong>ce</strong> de Le lecteur aura noté la relative homologie entre la problématique adoptée par Sacha et la nôtre… Sacha élabore son TFE sous notre supervision.<strong>IUFM</strong> Nord-Pas de Calais 251

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