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AUTOROUTE DE MENTON

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FondationsAu cours de l'avant-projet détaillé, la reconnaissancepermit de préciser que le flysch possédaitdes caractéristiques mécaniques suffisantes pourrecevoir des charges importantes. Les ordres degrandeur de ces caractéristiques sont les suivants:— grès du flysch altéréo < c' < 2 t/m 2 , 29° < 9" < 42°, Yd ~ 1,7 t/m 3 ,— grès du flysch sainRc = 1 700 t/m 2 , Y d = 2,2 t/m 3 ,— marne du flyschY d= 1,7 à 2,2 t/m 3 , Rc = 7 à 130 t/m 2 (mesuresà 7 et 13 mètres de profondeur, respectivement).Dans ces conditions, en prenant quelques précautions,les niveaux de fondations ne devaient pasêtre conditionnés par la portance du matériau.Par contre, la grande vigueur du relief mentonnais(qui précisément imposait la construction de viaducs)pouvait faire craindre une instabilité des versantsdans le flysch, risque considérable pour lesfondations.L'étude géomorphologique révéla en effet un grandnombre d'anciens glissements sur les flancs desdifférents thalwegs. Cela fut confirmé par les sondagesde reconnaissance qui décelèrent, dans certaineszones, des couvertures limoneuses provenantdu remaniement du flysch. Au printemps 1964se produisit d'ailleurs un de ces glissements aprèsune période particulièrement pluvieuse. Cela permettaitde penser qu'il y avait évidemment relationde cause à effet entre celle-ci et celui-là.La recherche des antécédents nous permit de constaterque la catastrophe de 1952 à Menton (glissementd'une importante masse de flysch dans leval du Careï) s'était également produite après unepériode de pluviométrie très élevée. Il devenaitévident que les drainages seraient indispensablespour garantir la bonne stabilité des versants dansle flysch.Tout cela nous incita à faire un essai de drainageeffectué sur le versant rive droite du Careï (fig.l).Avant l'exécution du drain expérimental, deux piézomètres(S 23 DA S 23 DB) furent forés. Lors deleur exécution, des essais de perméabilité ont étéréalisés (essais Lefranc à niveau variable) et lepiézomètre 23 DB fut équipé d'un limnigraphe. Lesconclusions de ces essais étaient les suivantes :b) Il existe, dans la masse du flysch, un réseaude fissures noyées au-dessous de 16,30 mètres au23 DB et 22 mètres au 23 DA.c) Ces fissures sont en connexion et en charge(la hauteur piézométrique était voisine de 15,50mètres).dans le flyscha) La perméabilité du flysch est essentiellementune perméabilité de fissures (lors des essais, seulesles zones fissurées absorbaient des débits notables).d) Les perméabilités trouvées lors des essais sonttoutes de l'ordre de 10 m/s, résultat à prendreeavec circonspection compte tenu d'une perméabilitéde fissures.e) Il existe de petites nappes perchées (8,40 mètresau 23 DB, 16,70 mètres au 23 DA) drainées ensuitepar les piézomètres.f) Lors du forage du drain, des venues d'eau étaientconstatées à 34,42 et à 54 mètres. La nappe étaitrabattue de 10 mètres au 23 DB. Les débits initiauxétaient de l'ordre de 12 litres par minute, puis sesont stabilisés à 3 litres par minute, pendant unevingtaine de jours et sont ensuite passés à 1,8 litrepar minute sans que l'on constate de remontée dansles piézomètres.Le résultat satisfaisant de cet essai (qui fut d'ail-,leurs poursuivi au stade de la reconnaissance spécifique)semblait confirmer que la stabilité des versantsétait bien liée à des conditions hydrologiques.La nature de la perméabilité (fissures étroites) nouslaissait penser qu'il s'agissait d'un problème decharge hydraulique. Une hauteur d'eau de 10 mètrescrée, en effet, une pression d'un bar sur ces fissures; lors de pluies prolongées, une augmentationrapide de la hauteur d'eau (liée à la faible perméabilité)cause un accroissement de pression qui peutatteindre 1,5, voire 2 bars. Celui-ci peut alors êtresuffisant pour provoquer un claquage du terrain quisera l'amorce de la rupture. Dans ces conditions,le drainage apparaissait bien comme l'un desmoyens de stabilisation.Une autre conclusion s'imposait à ce stade : c'estque les zones couvertes de limons devaient être,autant que possible, évitées par les appuis.Enfin, le principe de fondations profondes fut retenudans le cas où il était impossible d'éviter ceszones, de même que dans le flysch sain pour segarder de surcharger en surface des versants déjàinstables.Au cours de la reconnaissance spécifique (réaliséeimmédiatement avant l'exécution des appuis), onexécuta des sondages complémentaires à l'emplacementde chaque fondation.Parallèlement, dans le vallon du Careï, l'essai dedrainage fut poursuivi : trois piézomètres provisoireset deux définitifs étaient forés, de nouveauxessais de perméabilité étaient effectués. Cela permitde déterminer un rayon d'influence des drains (15à 25 mètres). Quatre drains supplémentaires ontalors été exécutés ; ces drains provoquèrent unrabattement Irréversible sur tout le réseau piézométrique.Mais si le drainage constituait l'un des aspects dela sécurité, il n'en était pas le seul. Des levéstopographiques précis matérialisèrent la vigueur durelief et la cote théorique de fondation fut déterminéeen fonction des terrains reconnus par sondage(recherche du niveau du flysch sain) et de l'environnementtopographique. Il fallait en effet tenircompte de la stabilité transversale des fondations ;de l'interaction de deux fondations successives surle versant.118

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