Problèmes généraux de la surveillance de chantierSurveiller signifie « veiller avec attention et autorité ».Probablement convient-il, dans notre cas, de complétercette définition du dictionnaire en y ajoutant « etavec une compétence technique au moins égale àcelle dont dispose l'entrepreneur ». Ce terme « surveiller»est judicieux en ce qu'il exprime nettement,contrairement au mot « diriger», qu'il ne s'agit ni dese substituer à l'entrepreneur dans la conduite duchantier, ni d'endosser ses responsabilités.Que l'on doive surveiller systématiquement, à toutmoment, un entrepreneur qualifié et compétent, peutsurprendre. En fait cela est fonction du contrat.Les récentes concessions d'autoroutes à des entreprisesprivées fourniront peut-être des exemples decontrats où s'estompera plus ou moins complètementla surveillance exercée par un maître d'œuvre vis-àvisd'un exécutant.Le cas général reste celui d'un marché conclu entrel'entrepreneur et le maître d'ouvrage, qui définit dansle détail les modalités techniques et financières del'entreprise. La vérification permanente en cours dechantier d'une application conforme aux clausestechniques, la nécessité de mesurer, de convenirdes bases de paiement, de régler des acomptes aucours de l'avancement du chantier, ainsi que lesinterprétations et modifications éventuelles du marché,constituent la surveillance du chantier.Si le maître d'œuvre, en particulier lorsqu'il s'agit duservice des Ponts et Chaussées, est équipé poursurveiller et même réaliser des travaux courants :entretiens, réparations, petits ouvrages, il lui est enrevanche bien difficile de compter uniquement surson organisation habituelle lorsque se présente ungrand chantier. C'est pour cette raison que la constructionde certaines autoroutes par tronçons estsurveillée par des services des Ponts et Chausséesspécialisés et itinérants.Examinons le problème fréquent du grand chantierqui échoit au service local des Ponts et Chausséesdoté d'une implantation territoriale à demeure.L'ingénieur représentant le maître d'œuvre, et doncle maître d'ouvrage, sera l'un des ingénieurs d'arrondissementdisposant déjà d'un service organisé pourd'autres tâches qu'il doit certes continuer d'assurer.Il peut ainsi tant bien que mal faire face au démarragepuis s'équiper en personnel et moyens complémentaires,mais il aura de grandes difficultés pourobtenir à temps la création de postes de personnelstitulaires ayant la formation de la « maison », telsl'ingénieur, le technicien, le conducteur des travauxpublics de l'Etat.La, ou plutôt les subdivisions de travaux, queréclame un grand chantier, restent alors à trouver etii faut faire appel en attendant aux ingénieurs subdivisionnairesdéjà en poste qui sont équipés, soitpour des activités territoriales, soit pour des tâchesde bureau d'études. Autant dire qu'ils n'ont aucunechance de pouvoir assurer, dans les meilleuresconditions, le démarrage des travaux.Qu'il s'agisse d'un ingénieur subdivisionnaire affectéà temps partiel ou à temps plein, il lui faudra à sontour recruter la quasi totalité du personnel nécessairesur chantier, dans des milieux extérieurs auservice des Ponts et Chaussées. On en arrive ainsiau problème de la surveillance « sur le tas».Le service des Ponts et Chaussées forme desconducteurs de travaux, en nombre très limité, quisont généralement titulaires de postes dans les subdivisionsterritoriales, c'est-à-dire affectés à despetits travaux. Paradoxalement, la formation organiséede surveillants de chantier, même auxiliaires,n'existe pas, et c'est bien à ce niveau que se manifestela plus grande carence d'un service local desPonts et Chaussées vis-à-vis d'une grande entreprise.Qu'est-ce qu'un surveillant de chantier? C'est unauxiliaire de qualification d'autant plus imprécise quel'on est contraint de le recruter hâtivement. Il est lereprésentant permanent du maître d'ouvrage sur lechantier, alors que l'on se contente généralement derechercher un subalterne capable de pointer, decompter, de noter des quantités.Ses connaissances pratiques doivent s'étendre à demultiples domaines. S'il faut s'en convaincre, il n'estque de parcourir le guide-mémento de chantier pourles ponts courants (niveau 1) récemment édité par leService d'études techniques des routes et autoroutes(S.E.T.R.A.). Cet agent ne devrait-il pas connaîtretoute une littérature technique, dont les cahiers desprescriptions communes ? Ce rôle du surveillant estsi étendu que l'on reconnaît dans ce document,page 3 notamment, avoir dû limiter le sujet et prévoirdes renvois à des diffusions ultérieures (niveau 2).Donc aucune formation prévue, pas même un guidegénéral et complet pour le rôle le plus déterminantdans la maîtrise de l'œuvre. Cela sans parler de lagrande expérience que peut avoir le personnel d'encadrementde l'entreprise. Ce sont parfois des ingénieursauxquels est confronté le surveillant. Sansparler de toute l'assurance dont il doit faire preuvepour s'imposer et pour ne pas permettre aux cadresde l'entreprise de lui faire endosser des responsabilitésqui ne lui incombent pas. Sans aborder lesqualités morales nécessaires pour faire face aux tentationsque l'on devine, et qui justifieraient à ce seultitre une éducation, une formation de base.160
Organisation effective d'une surveillancedans un cas précisL'examen critique qui suit est plus particulièrementconsacré aux problèmes de surveillance du chantierengagé pour la construction des grands viaducsjalonnant l'autoroute de Menton.Les éléments caractéristiques des viaducs sont lessuivants (fig. 1 et 2) :— neuf viaducs en béton précontraint, longs de 100à 500 mètres, hauts de 30 à 80 mètres, répartis surenviron 7 kilomètres d'autoroute, en autant de chantiersaccessibles par un réseau impressionnant dechemins existants ou de pistes créées pour la circonstance;— dépense totale à l'entreprise : 58 millions defrancs ;— dépense en période d'activité maximale : 120 000 Fpar jour ouvrable, correspondant au versementd'acomptes mensuels de 3 millions de francs ;— personnels de tous niveaux sur chantier : environ300.Il faut rappeler que simultanément se sont déroulésles chantiers de tunnels et de terrassements, chacund'une importance comparable à celui des viaducs etconfiés à des groupements séparés d'entreprises.Il est édifiant de présenter ici la composition, leseffectifs, le rôle, l'organisation des divers échelonsconstituant la maîtrise de l'œuvre, sans déborder lecadre fixé au début du présent exposé.Commençons donc par l'ingénieur d'arrondissement.Lorsque le chantier lui échoit, il n'abandonne paspour autant les études et travaux qui lui incombentdéjà. Il renforce toutefois son équipement de bureaupour la circonstance, notamment par une sectioncomptable attachée uniquement au chantier. Cettedisposition, non conforme à l'organisation type desservices, ne paraît pourtant présenter que des avantages: adaptation facile aux règles comptables dumaître d'ouvrage (ESCOTA), gestion indépendanted'un budget particulier. Parmi les tâches bienconnues qui incombent généralement à l'ingénieurpour la direction d'un chantier, il en est une particulièrementlourde en la circonstance, à cause de lasimultanéité des travaux de viaducs, tunnels et terrassements,c'est celle de la coordination entre lesdifférents groupements d'entrepreneurs à partir desplannings tenus à jour pour chacun d'eux. Aucunesection spécialisée n'a pu être créée pour l'assurer,ce qui est une importante lacune.Seules, deux subdivisions de travaux peuvent êtremises sur pied au démarrage du chantier, l'une pourles viaducs, l'autre pour les terrassements, tunnelset ouvrages divers. Encore s'agit-il de subdivisionsdéjà occupées à d'autres tâches : l'une prise dansl'organigramme des Ponts et Chaussées, l'autre,celles des viaducs, étant dirigée par intérim. L'ingénieurd'arrondissement dispose, en outre, de servicesdéjà en place dans le département : le laboratoiredépartemental, le bureau d'études d'ouvragesd'art qui a d'ailleurs étudié le projet. Une sectionFig. 1 - Le Careï.Le tablier sud en construction.Fig. 2 - Sous le Garavan, rive droite.161
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