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AUTOROUTE DE MENTON

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Tous ces mouvements se sont produits au Miocène,la région n'ayant pas été atteinte par les plissementspyrénéo-provençaux. A l'Helvétien, l'ampleur desmouvements devait déjà être grande, vu l'abondancedes brèches à éléments jurassiques géants que l'onretrouve dans les poudingues. Mais les phasesmajeures sont probablement tortonniennes ou posttortonniennes,la reconnaissance nous ayant montréque ces terrains étaient impliqués dans les chevauchements.Au Pliocène et au Quaternaire, des phasestardives retouchent le dessin général :— le mouvement de bascule se poursuit, rajeunissantconstamment le relief ;— un serrage est-ouest accroît le rebroussement dela bordure du bassin ;— enfin, de nombreuses failles jouent ou rejouent.Parmi celles-ci, deux accidents majeurs à déplacementen partie horizontal se traduisent sur le terrainpar une fracturation intense, voire un broyagedes matériaux qu'ils affectent, provoquant, par érosiondifférentielle, une série de cols et points basque l'autoroute empruntera.LamorphologieLes mouvements tectoniques et leur permanence,attestée par la séismicité, confèrent au bassin deMenton un relief vigoureux et évolutif. Alors quedans l'arc de Nice, la direction dés plis impose auréseau hydrographique des directions sensiblementest-ouest, avec un versant en falaise vers la mer,(fig. 10) dans le bassin de Menton, les thalwegs,grossièrement parallèles, s'orientent du nord vers lesud (fig. 11).La plus longue partie de leur cours est creuséedans le flysch oligocène et les versants y témoignentsouvent d'un certain remaniement. Des glissementsfossiles s'observent çà et là, arrachements et dépôtslimoneux déterminant un modelé caractéristique(fig. 12 et 13).Les marnes bleues, moins fertiles et griffées parl'érosion régressive, sont plus souvent dénudées(fig. W.La barre nummulitique fait saillie dans le paysage.Le Crétacé, où l'on distingue difficilement allochtoneet autochtone, en général très fracturé, est vigoureusementattaqué par l'érosion linéaire.Le Jurassique chevauchant domine toujours en falaise(fig. 3).Les éboulis constituent, en piémont des falaises,des glacis quasi continus, souvent très épais (jusqu'à35 mètres), masquant le substratum (fig. 11et 12).LareconnaissanceElle a débuté en 1963. Les études géotechniquesont été inséparables des études géologiques àchaque stade reconnaissances préliminaire etd'avant-projet détaillé, puis reconnaissance spécifique.Les méthodes classiques de la mécanique des solsn'ont pu être généralisées en raison des caractèresparticuliers des formations qui sont, pour l'essentiel,réfractaires au prélèvement d'échantillons représentatifset aux essais de laboratoire. Le comportementest généralement déterminé davantage par les conditionstectoniques et géomorphologiques, sensibles àl'échelle du massif, que par les caractéristiquesintrinsèques. On s'est efforcé de pallier cette difficultéen utilisant l'observation, l'expérimentation, lagéophysique et les essais en place.Déroulement des étudesReconnaissance préliminaire et d'avant-projetdétaillé (A.P.D.)La première phase consista en une cartographiegéologique détaillée aidée par l'observation desaffleurements.On a eu très tôt recours, pour l'étude structurale,à la photographie aérienne à grande échelle. Desessais en couleur et infrarouge n'ont pas apportédans leurs conditions d'emploi des informationstrès supérieures à celles du procédé classique.Des sondages carottés, des puits et des tranchéesfurent exécutés, axés surtout sur les sites de viaducset la zone ouest (Ricard-Ramengao) où lematelas d'éboulis masque le substratum.Si les sondages forés au droit des ouvrages ontapporté peu d'éléments nouveaux, ceux de la zoneouest révélèrent toutes les séries marneuses miocènes,auparavant inconnues dans la région. Uneétude micropaléontologique détaillée fut nécessairepour débrouiller, à partir de renseignements ponctuels,cette structure faillée et compliquée par degrandes convergences de faciès.Pour les tunnels, deux galeries expérimentales furentcreusées sur les sites de Castellar et de laCoupière. Un essai de drainage eut lieu en 1966 en28

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